Puisqu'on s'y met :
je trouve ta démarche un peu surprenante, Ck, selon une simple politique de vote utile pendant des élections locales (détestable éventuellement), de voter pour le sortant au bilan plus qu'hasardeux, malgré, de surcroît, tes nombreux désaccords avec sa politique. Je trouve personnellement que, gagner les élections locales, ça tient plus de la forme qu'autre chose. Il n'y a pas une seule entité politique qui ne s'y prenne d'une façon plus ou moins lamentable.
Par ailleurs, j'ai du mal à penser que l'on puisse préférer la stratégie électorale de l'UMP, qui n'a rien fait d'autre depuis novembre que de fustiger le fait qu'Hollande ne proposait rien de concret (ironie, quand tu nous tiens). On sent d'ailleurs d'où leur vient l'inspiration.
En ce qui me concerne, j'ai la chance d'avoir des opinions pas trop dissonantes avec les clivages politiques. Je sais que certaines personnes n'ont pas de valeurs faciles à ranger catégoriquement à gauche ou à droite (je ne parle pas de la langue de bois "ni gauche ni droite" du MoDem ou du FN, je parle des vraies gens), mais, comme je le disais, j'ai la chance d'avoir les miennes assez cohérentes avec la plupart des acceptions de la gauche. Après, comme tout le monde, je me flatte d'être un esprit libre et indépendant (humour Barnum inside), donc comme tout le monde, jamais je n'admettrais voter pour un parti en particulier ("Bouh le mouton fermé d'esprit !" ), mais dans la pratique, je crois que j'aurais assez souvent voté pour le PS aux élections depuis 2007 si j'avais pu, éventuellement écolo de temps à autre.
Et le vote utile étant ce qu'il est, je voterai très probablement Hollande en avril. Pas seulement parce que, par rapport à toi, Ck, j'ai plus que "de nombreux désaccords" avec la politique de Sarkozy, mais aussi parce que j'ai constaté récemment que la crise joue comme une sorte de dictature sur l'attention des gens, comme si c'était absolument le seul enjeu de cette élection. Évidemment, je ne vais faire croire à personne que la crise n'est pas un problème sérieux, mais le vocabulaire politique des quinze derniers mois ne semble pas tellement sortir de "dette", "crise", "dépenses" et "rigueur". Et à ce niveau, Hollande parle bien sûr beaucoup de la crise (il est de toutes façons forcément interrogé dessus), mais il s'efforce d'aborder d'autres sujets plus sociétaux comme l'éducation, et j'ai vraiment l'impression qu'il est le seul à le faire.
Dernière édition le 10 janvier 2012 à 23:50
Plutôt Braque, ... Vasarely ?
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