Henri Neveux rentre d'Allemagne après deux ans de captivité. Sa femme vient de mourir, laissant trois enfants, Louis et Odette et un nouveau-né, Fernand, issu d'une liaison adultère, mais qu'il accepte comme son fils. Élevant seul les enfants, Henri fait tout pour qu'ils aient la meilleure éducation possible. Si Fernand pose quelques problèmes scolaires, les aînés s'en sortent mieux : Louis devient coureur cycliste professionnel tandis qu'Odette devient modèle et la maîtresse d'un homme riche et marié. L'un et l'autre veulent oublier leurs origines modestes et s'écartent de leur père. À la suite d'une fugue, Fernand est traduit devant un tribunal pour mineurs. Face aux magistrats, les deux aînés accablent leur père tandis que Fernand, le fils illégitime, montre un véritable amour filial pour Henri.
Commentaires
Le plaisir de voir Gabin, comme d’hab dans le jeu et la perfection ; les dialogues d’Audiard avec quelques répliques qui m’ont bien fait marrer (« T’as pris ton lit en marche toi », « tu vas pas me faire ça les pieds dans les poches », « vaut mieux ressembler à un con qu’à un peuplier »…) ; la réalisation nickel de Denis de la Patelyère… On commence par une comédie qui tourne plutôt vers le drame au final, avec un père désemparé et trahi… Ça aurait été parfait si le stratagème final et fraternel n’était pas aussi bancal et contre-productif (pour éviter que le frère n’aille en maison de correction, on charge le père pour dire que tout est sa faute… et la meilleure solution pour protéger le gamin, c’est l’envoyer en maison de correction… Y’a pas un détail qui les gêne ?) et si la fin n’était pas aussi abrupte (et du coup, le vieux beau ne va pas épouser la fille ? Et le père parlera à nouveau à ses enfants ? Il va leur pardonner ? Ils vont s’excuser ?)