Passage de charrettes tirées par des bœufs. 'Me voici de retour de Angkor depuis hier au soir.[…] Le voyage en charrettes à bœufs ne manque pas d’originalité. Chaque charrette ne peut contenir qu’une personne. On s’allonge généralement dans ces charrettes car il n’y a pas de banc et la position assise devient bientôt fatigante. Inutile de te dire que l’on ne connaît pas les ressorts dans ce pays et comme il n’y a pas de route, on passe à travers la brousse, les flaques d’eau, les fossés et chaque instant, ce sont des ballottements terribles qui n’ont, il est vrai, d’autre danger que de vous écorcher les reins et les fesses. Mes photos te montreront de quelle façon sont montées ces charrettes aussi pittoresques qu’incommodes."
(Gabriel Veyre, lettre, Phnom-Penh, 1er novembre 1899).