Elise Lucet et son équipe mettent au jour les dessous du marché des « quotas carbone ». Créés par l'Union européenne il y a dix ans, ils étaient censés inciter les industries lourdes à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, à l'origine du dérèglement climatique. Mais ce système est aujourd'hui dévoyé au profit de grandes entreprises énergétiques. Ainsi, le groupe Total n'hésite pas à investir des milliards de dollars à Alberta, province du Canada, pour exploiter un pétrole sale. Quant à Engie (ex-GDF Suez), société dont l'Etat est actionnaire majoritaire, elle utilise plusieurs centrales à charbon, notamment à Melbourne, capitale de l'Etat de Victoria, qui émettent des millions de tonnes de CO2...