Ethan Burke, l'un des meilleurs agents des Services Secrets du Bureau de Seattle, est envoyé en mission dans la charmante petite ville de Wayward Pines. Il doit enquêter sur la mystérieuse disparition de deux agents fédéraux : l'Agent Bill Evans et l'Agent Kate Hewson, son ancienne partenaire et surtout la femme qui a failli détruire son mariage. Alors qu'il s'approche de la ville, Ethan a un accident. A son réveil, ses souvenirs sont intacts mais il réalise qu'il n'a plus aucun moyen d'entrer en contact avec le monde extérieur. Son téléphone, son portefeuille, son argent et sa carte d'identité ont disparu et il commence à prendre conscience que la petite ville de Wayward Pines n'est pas aussi lisse et parfaite qu'il n'y paraît...
Si vous n’aviez pas été convaincu par The Morning Show, que See ne vous a pas emballé ou que vous avez trouvé le temps long devant For All Mankind (alors que c’est très bien), alors Servant pourra peut-être vous faire changer d’avis. C’est l’une des propositions les plus intéressantes d’Apple TV+. La série est produite et en partie réalisée par M. Night Shyamalan, qui ne s’est pas défilé après l’échec de Wayward Pines et se lance ici dans son deuxième projet pour le petit écran.
On pourrait vous livrer une critique de la série sur la base de sa prémisse, mais même là cela serait déjà trop en dire. Servant c’est donc l’histoire d’un couple, joué par Lauren Ambrose (Claire de Six Feet Under) et Toby Kebbel (Black Mirror), qui élève leur bébé Jericho dans une maison des beaux quartiers de New York. Ils décident de faire appel à une nourrice, joué par Nell Tiger Free (Myrcella Baratheon dans Game of Thrones). Et… c’est tout. Enfin non, mais nous ne voulons vraiment pas vous gâcher la surprise de la vision du pilote.
La série se déroule intégralement dans cette maison moderne et luxueuse. Les seules ouvertures sur le monde extérieur se font dans la rue ou bien via des écrans, les personnages n’arrêtant pas de s’appeler en facetime (on est bien sur Apple TV+). La réalisation est servie par le style ciselé de Shyamalan et des autres metteurs en scène : les cadres sont millimétrés, servis par des mouvements de caméra extrêmement précis et sans fioritures, dont la vitesse peut brusquement changer pour distiller une atmosphère inquiétante dans les scènes les plus banales. Les fans de David Fincher y trouveront leur compte.