Série dérivée de la franchise Jason Bourne qui s'intéresse aux origines de l'Opération Treadstone, le programme de conversion secret de la CIA qui a façonné ses recrues en assassins presque surhumains.
En 1973, l'agent John Bentley, envoyé à Berlin pour une mission de la CIA, a été capturé par le KGB et placé sous le programme expérimental Tsikada pour prendre le contrôle de son esprit... De nos jours, l'Opération Treadstone, le programme de conversion secret de la CIA qui a façonné Jason Bourne, a été réinitialisé. Partout dans le monde, des agents dormants, qui ont vécu durant des années dans l'ombre tels des citoyens ordinaires, sont "réveillées" et affectés à de dangereuses missions. Parmi eux, Doug Mckenna, ouvrier américain sur une plateforme pétrolière dans l'Arctique, et Soyun Pak, mère et épouse sans histoire en Corée du Nord, se découvrent d'incroyables capacités de combat.
Diffusée sur USA Network en octobre dernier, Treadstone est arrivée sur la plateforme Amazon Prime Vidéo le 10 janvier dernier. La série se déroule dans l’univers de la franchise Jason Bourne et suit le parcours d’agents dormants qui réalisent des missions « malgré eux » pour des gouvernements. Le programme Treadstone de la CIA permettait de former et surtout manipuler ces assassins pour s'occuper des pires besognes, sans qu’ils se souviennent de leur passé.
Aux commandes, on retrouve Tim Kring, le créateur de Heroes. La filiation est ici évidente : des personnes normales se découvrent des habiletés extraordinaires aux quatre coins de la planète. C’est ce concept qui va guider la narration, on suivra pas moins de 5 intrigues en même temps, aux États-Unis, en Bulgarie, en France ou encore en Corée du Nord. Difficile de ne pas penser à Sense8 avec tous ces sauts géographiques, série dont on retrouve ici l’acteur Brian J. Smith.
Sauf que contrairement à cette dernière, Treadstone devient très vite victime de ses ambitions. Le récit manque de cohésion, les épisodes s’enchaînent sans trop d’identité et on peine à s’impliquer pleinement dans toutes ces péripéties. Sachant qu’on nous raconte en plus deux chronologies séparées avec une histoire se déroulant en 1978, on a vite fait de s’éparpiller. C’est tout le risque avec un récit choral voulant entrecroiser le destin de multiples personnages. On reste cependant dans l’univers de Jason Bourne, qui nous avait aussi habitués à de nombreux allers-retours temporels et géographiques. Et cela nous offre aussi une belle variété de décors et d’ambiances, c’est toujours bienvenu.