Au sein d'un mouvement sectaire appelé le Meyerisme, les adeptes tentent de s'élever spirituellement... et se perdent parfois entre les dilemmes moraux, la quête de pouvoir ou encore en mettant leur foi à l'épreuve. À la suite d'une retraite, Eddie Lane, assailli par les doutes, décide qu'il est temps pour lui de partir, quitte à faire voler son mariage en éclats. Très vite, il se rend compte que cela lui est impossible sans mettre sa vie en danger...
Pour rappel de la saison 1 de Physical : retour dans les années 80 à San Diego avec Sheila campée par Rose Byrne, une mère au foyer qui rêve de plus, avec un problème de boulimie et de manque d’estime de soi. Quand elle découvre l’aérobic, c’est la révélation, elle gagne en confiance et surtout trouve un moyen de se faire de l’argent pendant que son mari mène une campagne électorale hippie ratée. Arrivée en saison 2 avec sa nouvelle cassette d’exercice qui se vend bien mais pour ça elle a dû trahir son associée qui lui en veut… énormément. Bien sûr, elle a des ambitions encore plus grandes. Sheila fait la connaissance de Vinnie Green (joué par Murray Bartlett de The White Lotus), un autre gourou de l’aérobic qui jouit d’un plus grand succès qu’elle.
Bien que la saison 1 n’ait pas connu un franc succès en terme d’audience, les critiques étaient globalement positives, et comme ce n’est pas (encore) dans l’esprit d’Apple TV+ d’annuler leurs séries après une saison, la série a pu bénéficier d’une suite. Physical revient avec plus de force que la saison précédente, avec des personnages qui se sont enfin trouvés et un ajout important bien trouvé. Rose Byrne a trouvé chaussure à son pied avec un rôle mêlant drame et comédie où elle en s’en sort haut la main. Les scènes d’aérobic elles-mêmes sont vraiment immersives. Peut-être que ce n’est pas la série de la plateforme dont on parle le plus, mais en tout cas elle n’est pas à sous-estimer.
La créatrice Annie Weisman, s’y connait bien autant dans les drames familiaux (About a Boy) que dans des titres plus psychologiques comme The Path. C’est pour ça que le personnage de Sheila, avec son obsession pour la nourriture et pour la réussite et en même temps l’impression qu’elle a de ne pas être une bonne mère, semble être un personnage symbolique qui lie ses deux univers. Et parce que nul n’est parfait, on s’identifie facilement à sa détresse mais aussi à son envie d’autre chose et également à son auto-sabotage… Ce ton sarcastique et noir se superpose avec la vie glamour de la côte ouest américaine et se reflète à l’image entre les couleurs pastels de la plage et les moments plus sombres.