Huit ans après avoir pris les rênes de l'entreprise familiale à la suite de son frère, la femme d'affaires anglo-israélienne Nessa Stein est nommée à la Chambre des Lords pour son engagement dans le processus de paix en Palestine. Lorsque son nouvel associé palestinien meurt dans d'étranges circonstances, elle est obligée de repousser la troisième phase d'un ambitieux projet en cours depuis des années consistant à connecter la Cisjordanie à un réseau de fibres optiques. C'est alors que Kasim, le fils d'une amie proche de Nessa, est kidnappé, et de mauvais souvenirs remontent à la surface.
The English est le dernier projet de Hugo Blick, qu’on retrouve derrière The Honourable Woman ou encore The Shadow Line. Avec cette nouvelle mini-série, il explore l’anti-Western, l’un des sous-genres du Western. Une perspective différente s’ouvre sous nos yeux, via les regards de nos deux protagonistes : Cornelia Locke (Emily Blunt) aristocrate anglaise prête à tout pour venger son fils, et Eli Whipp (Chaske Spencer) éclaireur Pawnee qui réclame un bout de terre après avoir servi les États-Unis. Leurs chemins vont se croiser dans le premier épisode pour à leur grande surprise, converger. On va donc suivre un bout de leur destin en commun.
En six épisodes, cette production originaire des studios Amazon qui a finalement été achetée par Canal+ en France, se distingue par des performances sans fausse note et des dialogues sans fioriture.
Une photographie superbe qui change du style des derniers westerns qu’on a eu l’occasion de voir sur petit écran, y compris l’autre titre de Canal+, Django. Dans The English, il n’y a pas de boue ni une goutte d’eau, c’est le désert aride qui s’étend à perte de vue. Un soleil trop lumineux qui éblouit nos yeux et qui offre des visions de ciels bleus et de sable jaune très contrastées. Et c’est rare d’avoir une image tellement à contrepied du désespoir sombre des héros solitaires de western.