Mark dirige une équipe d'employés de bureau dont les souvenirs ont été scindés chirurgicalement en fonction de leur vie professionnelle et de leur vie privée. L'irruption d'un mystérieux collègue en dehors du bureau enclenche une longue quête de vérité sur leur travail.
Imaginez un monde où il est possible de compartimenter votre vous du travail et votre vous le reste du temps. Et pendant les horaires de travail vous ne connaissez rien du reste de votre vous. Tout ça grâce à un implant placé dans votre cerveau qui sépare les deux entités. C’est le concept de Severance, la dernière série d’Apple TV+ créée par Dan Erickson. Et c’est aussi le choix pris par Mark S., qui a perdu sa femme et a décidé de rejoindre les rangs de Lumon où il fait partie des « severed » les « dissociés ». Avec ce nouveau titre, la plateforme confirme sa position de créateur de fictions de qualité aux côtés des programmes comme Ted Lasso ou For All Mankind.
Dans un monde où la notion même de travail engage à débat, Severance arrive à point nommé. Sommes-nous les mêmes personnes dans un cadre professionnel que dans un cadre personnel ? Faut-il et peut-on réellement séparer les deux ? Sommes-nous plus efficaces ainsi ? Peut-on être heureux au travail ? Quand travailler revient pour de nombreuses personnes à ramener de l’argent pour vivre, on peut se dire que peu importe ce qu’on fait, on peut être satisfait. C’est ce qui est avancé dans Severance, puisque les employés ne connaissent que leur persona professionnel.
Entre science-fiction et thriller, la série accorde quelques miettes pour qu’on puisse comprendre ce qu’il se trame vraiment et nous donne surtout envie d’en savoir plus. En tout cas, un complot à grande échelle semble se monter. Et les deux versants de Mark S., notre héros, vont tout faire pour comprendre les tenants et aboutissants, aidés de ses collègues.