Dans une réalité parallèle où la population masculine est presque décimée, certains hommes sont choisis comme concubins de la shogun dans un pavillon interdit.
Un superbe anime comme on aimerait en voir plus souvent
Silversurfer71
Incroyable que Netflix ait produit et réalisé cette adaptation de manga de Yoshinaga Fumi, la reine du yaoi, la grande prêtresse des fujoshis !!! Yoshinaga a commencé dans le doujinshi (Slam dunk et Rose of Versailles…) avant de créer ses propres mangas devenus cultes, récompensés et adaptés à de nombreuses reprises : Antique bakery (le film coréen avec Ju Ji Hoon, Kim Jae Wook et Yoo Ah In est irrésistible), Ōoku ou What did you eat yesterday ?
Pour les novices du yaoi, vous allez entrer dans un sous-genre : le monde merveilleux du harem inversé. Yoshinaga a la classe de la précision historique : au-delà du réalisme des décors et des costumes, elle place son histoire sur les premières générations de l’ère Edo (1603-1867), post-médiévale donc raffinée, mais certainement une des périodes historiques les plus machistes de toute l’humanité. L’amour courtois est une création occidentale, l’amour entre homme et femme n’existe pas au Japon. La femme ne sert qu’à la reproduction de lignées et aux tâches domestiques, à peine mieux que des esclaves. Les relations entre hommes sont magnifiées, l’homosexualité est la règle dans les clans de samouraïs et les monastères, initiation sacralisée de maître à élève. Ère de l’isolationnisme où on négocie sévère avec les Portugais, les Hollandais ou les Chinois pour des accès portuaires, où on balance les Chrétiens à la mer, où les shoguns, chefs militaires, règnent sans opposition et où l’empereur n’a qu’une fonction symbolique (Cf. les films Silence de Scorsese, la trilogie du samouraï de Yamada Yōji, Gohatto de Nagisa Oshima ou l’anime Fuyu no semi). C’est dans ce contexte que Yoshinaga twiste l’Histoire et entre dans l’uchronie : elle fait mourir les 3/4 des hommes. A partir de là, toute la fantaisie de l’autrice se débride, dans cet univers pourtant hyper codifié. Quatre femmes pour un homme : ces messieurs vont devenir l’objet du désir et de supplices en tous genres (prostitution, viols, tortures physique et psychologique). Rien de bien pire que ce que les femmes ont vécu pendant des siècles. Un délice pour « filles pourries », un truc invraisemblable pour les autres ? En tout cas pas une œuvre pour enfants, einh, Ségo !
Le manga a démarré en 2005 et n’est pas fini, il y a eu un film en 2010, un drama en 2012 et un autre film doit sortir en 2023. Je ne croyais pas que je dirais ça un jour, mais merci Netflix pour cet anime ! 🙏🤩😋
Bananita
@Nienna 🤬, en voulant modifier mon commentaire j’ai tout effacé 🫠. Bref, si on n’en a pas assez, va falloir passer au manga : 19 tomes de bonheur en perspective.
Bananita
La série n'est pas terminée, une saison 2 a déjà été annoncé. Elle adaptera 2 arcs du manga.
https://www.manga-news.com/index.php/actus/2022/05/01/Une-deuxieme-saison-pour-le-drama-La-Pavillon-des-Hommes
Commentaires (12)
Un superbe anime comme on aimerait en voir plus souvent
Incroyable que Netflix ait produit et réalisé cette adaptation de manga de Yoshinaga Fumi, la reine du yaoi, la grande prêtresse des fujoshis !!! Yoshinaga a commencé dans le doujinshi (Slam dunk et Rose of Versailles…) avant de créer ses propres mangas devenus cultes, récompensés et adaptés à de nombreuses reprises : Antique bakery (le film coréen avec Ju Ji Hoon, Kim Jae Wook et Yoo Ah In est irrésistible), Ōoku ou What did you eat yesterday ? Pour les novices du yaoi, vous allez entrer dans un sous-genre : le monde merveilleux du harem inversé. Yoshinaga a la classe de la précision historique : au-delà du réalisme des décors et des costumes, elle place son histoire sur les premières générations de l’ère Edo (1603-1867), post-médiévale donc raffinée, mais certainement une des périodes historiques les plus machistes de toute l’humanité. L’amour courtois est une création occidentale, l’amour entre homme et femme n’existe pas au Japon. La femme ne sert qu’à la reproduction de lignées et aux tâches domestiques, à peine mieux que des esclaves. Les relations entre hommes sont magnifiées, l’homosexualité est la règle dans les clans de samouraïs et les monastères, initiation sacralisée de maître à élève. Ère de l’isolationnisme où on négocie sévère avec les Portugais, les Hollandais ou les Chinois pour des accès portuaires, où on balance les Chrétiens à la mer, où les shoguns, chefs militaires, règnent sans opposition et où l’empereur n’a qu’une fonction symbolique (Cf. les films Silence de Scorsese, la trilogie du samouraï de Yamada Yōji, Gohatto de Nagisa Oshima ou l’anime Fuyu no semi). C’est dans ce contexte que Yoshinaga twiste l’Histoire et entre dans l’uchronie : elle fait mourir les 3/4 des hommes. A partir de là, toute la fantaisie de l’autrice se débride, dans cet univers pourtant hyper codifié. Quatre femmes pour un homme : ces messieurs vont devenir l’objet du désir et de supplices en tous genres (prostitution, viols, tortures physique et psychologique). Rien de bien pire que ce que les femmes ont vécu pendant des siècles. Un délice pour « filles pourries », un truc invraisemblable pour les autres ? En tout cas pas une œuvre pour enfants, einh, Ségo ! Le manga a démarré en 2005 et n’est pas fini, il y a eu un film en 2010, un drama en 2012 et un autre film doit sortir en 2023. Je ne croyais pas que je dirais ça un jour, mais merci Netflix pour cet anime ! 🙏🤩😋
@Nienna 🤬, en voulant modifier mon commentaire j’ai tout effacé 🫠. Bref, si on n’en a pas assez, va falloir passer au manga : 19 tomes de bonheur en perspective.
La série n'est pas terminée, une saison 2 a déjà été annoncé. Elle adaptera 2 arcs du manga. https://www.manga-news.com/index.php/actus/2022/05/01/Une-deuxieme-saison-pour-le-drama-La-Pavillon-des-Hommes