Amoureuse d’André et libérée de ses trois filles qu’elle adore, Nona, 70 ans, vit sa vie à plein tube au cœur de la Goutte d’Or. Jusqu’au jour où le docteur Truffe lui annonce qu’elle est enceinte...
Que se passe-t-il quand on a 70 ans et qu'on se retrouve enceinte ? C'est le concept farfelu imaginé par Valérie Donzelli pour Arte dans sa première série Nona et ses filles. Elizabeth dite Nona a déjà eu des triplées dans sa vie. Aujourd’hui âgées de 44 ans, deux se sont envolées depuis bien longtemps du nid familial, mais une dernière est encore restée et lutte contre une thèse universitaire. C'est d'ailleurs avec le directeur de thèse de sa fille que Nona entretient une liaison. Alors lorsqu'elle tombe enceinte, forcément, elle pense que c’est lui le paternel. Mais surprise, apparemment, non ! Alors que se passe-t-il quand on est septuagénaire, qu'on a élevé ses enfants seule de façon libre et qu’on en croyait enfin débarrassée puis soudainement on se retrouve avec les contraintes de la maternité quand on ne s'y attend pas ? Presque absurde, la dramédie ne s’arrête pas sur l'identité du père de l’enfant et la tourne même en running gag.
Miou-Miou en tant que matriarche est bien accompagnée, notamment par Virginie Ledoyen et Clothilde Hesmé, mais également par Valérie Donzelli elle-même qui interprète le rôle de la quadra encore des les jupes de sa maman. La créatrice nous a habitués à des histoires de vie poignantes, comme elle l'a déjà montré au cinéma avec La guerre est déclarée ou encore Marguerite et Julien. En mêlant drame et comédie, son style jongle brillamment entre des sujets sérieux et plus légers. Au niveau de la caméra, c'est la même chose, la photographie n'a rien à envier à ses longs-métrages. Sa vision de la famille et des relations amoureuses se détache de la norme pour proposer une approche plus originale pleine de malice (même avec une famille dysfonctionnelle). C’est toujours avec émotion et tendresse que la série se met les spectateurs dans sa poche. Alors oui, ça va discuter de planning familial puisque Nona y travaille et évidemment des thématiques classiques d’adultère, ou de remise en question de sa sexualité sont passés au crible. Mais justement.
Donzelli et Clémence Madeleine-Perdrillat (OVNIs, ou encore la saison 2 d’En thérapie) réussissent un tour de force, sans jamais culpabiliser qui que ce soit, elles soulèvent le poids de certaines pressions sociales. Œuvre clairement engagée, Nona et ses filles montre que ce n’est pas une tare d’être féministe. Qu’est-ce que tout le monde attend pour monter dans ce train ? Il y a encore trop peu de séries avec des personnages principaux aussi âgés, même s’il s’agit d’une série chorale. La référence à Grace & Frankie est impossible à éviter surtout au niveau de l’approche des différents sujets propres à l’éducation des enfants, à la famille et la sororité. Mais c'est là que s'arrête toute similitude, car le charme à la française ne se copie pas !
Commentaires (6)
Mal joué malgré un casting intéressant. De nombreuses questions restent en suspens (le ventre qui clignote !!) Vraiment décevant.
C’était long. Psychédélique. J’ai fini parce que j’ai commencé rien de plus. Pourtant le sujet était intéressant mais le contenu était au final décevant
Un peu barré pour le scénario mais le plaisir de voir MiouMiou enceinte a 70 ans vaut le détour. Les 3 sœurs sont touchantes, surtout l’éternelle étudiante . Une jolie fable
Le plus difficile, c'est de passer la 1re scène du pilote, qui est affreusement fausse et mal jouée. Le plus facile c'est d'archiver la série après la 2e scène, qui est encore plus fausse et mal jouée. Comme quoi, tu peux avoir un bon casting sur le papier et une direction d'acteur tellement médiocre que ça ne vaut pas mieux qu'une série AB productions d'il y a 30 ans.
Vraiment pas terrible, j'ai quand même été jusqu'à la fin pour connaitre le dénouement. Par contre niveau diversité la série remplie bien les cases avec une mention spéciale au bébé :p
Il y a eu quiproquo. Je m'attendais au ressenti d'une femme au milieu de sa 3ème vie enceinte. Je me retrouve à une adaptation de la vie de Marie. Ce brulot féministe ne passe pas, non pas sur le fond , mais sur la forme. la seule émotion que cela me procure est l'ennui. Je n'insiste pas