Début des années 1960, une vingtaine d’années ont passé depuis les événements du Faucon maltais. Le détective américain Sam Spade vit désormais en France dans la petite ville de Bozouls, où il aspire à la paix et à la tranquillité. Mais la découverte macabre de six religieuses sauvagement assassinées va le précipiter dans une enquête en eaux troubles. Spade est loin de se douter que son passé vient de le rattraper.
Une nouvelle série a démarré sur AppleTV+ récemment, avec Colin Farrell (qui en est le producteur exécutif) dans le rôle titre et dont le générique semble droit sorti d’un tableau de Hopper. Il s’agit de Sugar, centré sur un détective privé du nom de John Sugar qui enquête sur la disparition d'Olivia Siegel, la petite-fille du producteur hollywoodien Jonathan Siegel (qui l’a embauché). Alors que Sugar tente de déterminer ce qui est arrivé à Olivia, il déterre les secrets de la famille Siegel et personne ne semble être innocent. Sugar est fan des anciens films noirs (et des Cahiers du cinéma) et la particularité de la série c’est que son comportement est parfois copié des plus grands héros hollywoodiens de l’époque et que ces scènes sont montées dans la série. On va donc avoir quelques secondes de flash en noir et blanc ou de films d’époque qui font honneur au « private eye » typique et rend hommage au cinéma américain. C’est d’autant plus amusant que la famille Siegel est connue pour être des réalisateurs. Malgré sa voiture vintage, son arme des années 60 et son look de gentleman, qu’on ne s’y trompe pas, Sugar se déroule bien de nos jours.
Vous connaissez peut-être le Faucon Maltais et son Sam Spade incarné par Humphrey Bogart, film phare des années 40. Il revient sous les traits de Clive Owen quelque 20 ans après les événements du film dans Mister Spade. Tom Fontana (Oz) et Scott Frank (Le jeu de la dame, également réalisateur) sont les scénaristes derrière ce nouveau Mister Spade, une création originale Canal+. Entre hommage au film noir et murder mystery, Scott Frank et Tom Fontana décalent la figure emblématique du célèbre détective en l’imaginant 20 ans plus tard, alors qu’il a pris sa retraite. Le meurtre de six religieuses l’oblige toutefois à reprendre du service et à se confronter aux fantômes du passé. Spade et Sugar ne sont pas si différents quand on y pense, si ce n’est que l’image parfaite de Sugar est plus idyllique que celle de Spade dont l’âge d’or semble derrière lui.
L’arrière-petite-fille de Sherlock Holmes ? Tout à fait, elle s’appelle Charlie Holmes, neuro-atypique, policière timide à Nantes (oui, car le détective se serait caché en France quelques années et y a laissé une descendance) et vit avec son grand-père. Sous les traits de Lola Dewaere (Astrid et Raphaëlle), la relève du fameux détective va pouvoir laisser son génie briller quand elle se fait percuter par une voiture. À son réveil, elle s’immisce sur l’enquête menée par son collègue Chris, pour retrouver Anna, une petite fille âgée de 6 ans. Epaulée par Samy, le nouveau stagiaire qui sera son propre Watson, elle va se découvrir des talents d’enquêtrice exceptionnels, hérités de son arrière-grand-père : Sherlock Holmes ! Mademoiselle Holmes joue des duos inattendus dans les séries policières et continue la mouvance lancée avec HPI, Mercato, etc. De TF1.
Commentaires (4)
L'écriture du scénario manque d'épaisseur et le script est quelque peu confus en ce qui concerne la conclusion.
Un immense gâchis : Une impression d'une adaptation d'un roman où le scénariste s'est attaché à écrire un semblant d'une histoire avec la moitié du 1er chapitre, puis a sauté une page sur 2 dans le 2ème, survolé le 3ème , inventé le 4ème pour essayer de retomber sur ses pieds avec le 5ème chapitre. La série ne fait que survoler tout, l'histoire, les personnages, les décors. En survolant tout, je n'ai pas réussi à m'attacher à qui que ce soit malgré un casting extraordinaire. Même le talent n'arrive pas à s'exprimer. Comme quoi, la colonne vertébrale d'un film/série est bien le scénario. Sans lui point d'émotion, point de scènes fortes. Même la scène finale est une succession de dialogue où les confrontations tombent à plat. Vraiment une déception !
Un bijou de polar. A la fois classique par la forme et moderne par le jeu impeccable d'un casting parfait en tout point. Dans le décor naturel d'un sud de la France des années 50/60, on y croit et on y plonge avec délice.
Sur Canal+ mi février 2024