Un officier de la police des polices découvre que son meilleur ami et collègue est impliqué dans une vaste organisation criminelle.
Le nouveau thriller israélien Manayek co-créé par Yoav Gross et Roy Iddan (qui a travaillé sur Téhéran) et réalisé par Alon Zingman (Les Shtisel) a déjà à son actif deux saisons à succès dans son pays de naissance. C’est la première saison de dix épisodes qu’on pourra découvrir sur Arte et arte.tv jusqu’au 6 juillet 2023. À la veille de son départ à la retraite, un officier de la police des polices découvre que son meilleur ami et collègue est accusé de corruption. Toutes les loyautés vont être mises à rude épreuve.
Manayek en israélien est l’argot pour la police, et ça donne une bonne idée du ton de la série. Les deux amis en question sont Izzy (Shalom Assayag) et Barak (Amos Tamam), collègues de longue date et qui ne pourraient pas plus être à l’opposé. Le premier est un fervent défenseur de la morale en faisant partie des affaires internes tandis que le second sait se sortir de n’importe quelle situation avec sa tchatche facile. Bien sûr, au-delà de cette trahison, il y a les conséquences au sein de la police et de son rôle et dans cette série réaliste, aux enchevêtrements passionnants, on est plongé dans une société israélienne minée par la corruption et la défiance.
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Commentaires (5)
Pour une série "pas passionnante", je l'ai trouvée pour ma part sacrément intéressante. Certes, pas de coups de feu perpétuels, pas de pif paf boum pan-pan à chaque épisode que certains demandent exclusivement à tout ce qui peut passer à la TV. Mais une série qui amène à se poser des questions sur plusieurs plans -- essentiellement parce qu'elle peut se regarder de différentes façons. 1) La série policière, sorte de "Line of Duty" à l'israélienne : très bien faite, décryptant les relations louches entre malfrats, policiers et politiciens. Et surtout, un vrai scénario, une vraie fin, de vrais acteurs, de vrais personnages (suffisamment ambivalents pour être bien plus réalistes que dans la série policière traditionnelle qui ne fait que copier des recettes vues et revues des centaines de fois). 2) La série israélienne, montrant corruption, multiculturalisme, pourrissement politique, intégration des minorités (notamment la minorité arabe) et leur lutte pour une insertion difficile au sein d'une société qui les méprise fondamentalement. Là encore, sans angélisme : les allusions à la prise de contrôle de l'État par ce qui est clairement un clan mafieux absolument pas éloigné de la réalité ; la relation entre truants juifs et arabes ; la posture difficile de Hiba qui en tant qu'arabo-israélienne cherche sa place dans l'institution judiciaire, etc. 3) Et puis, au niveau humain, le même sentiment de malaise au terme du dernier épisode qu'après le dernier épisode de "Valley of Tears" sur la guerre du Kippour. Là encore, on a l'impression qu'une part de pure humanité est interdite aux personnages. Qu'une série traitant de corruption au plus haut sommet de l'État et des institutions montre aussi que tous les corrompus ne sont pas punis, et que certains défenseurs de la justice le sont davantage que les "méchants" : en tant que tel rien de très original ni de très surprenant. En revanche, certains actes sont extrêmement malaisants. Sans rien dévoiler de l'intrigue, le personnage de Tal par exemple est très bien construit. Mais sa relation avec la gamine est tout à fait dérangeante, et au final la série se garde sans remord de porter le moindre jugement sur ce que l'héroïne inflige à cette gamine qui n'avait rien demandé d'autre que vivre sa vie de gamine. Et, au final, on a l'impression que cette relation entre Tal et la gamine n'est qu'une illustration tout à fait légitimée de l'adage "la fin justifie les moyens". Et, de façon plus large, cela interroge sur une société israélienne qui, aujourd'hui même, dans la vraie vie, paye le prix de sa schizophrénie forcenée, qui autorise par exemple des gamins à danser sur des terres volées, séparés des dépossédés par un simple mur, et s'étonne de les voir confrontés à un déchaînement de violence *absolument inexcusable* (j'insiste), mais pourtant totalement compréhensible, totalement explicable et surtout prévisible depuis des années sans que rien n'ai jamais été fait, au contraire, pour l'empêcher. Au final, donc : pour une série "pas passionnante", cette série est tout de même sacrément passionnante.
Yo !!! pas "passionnant" mais très documentaire. Plutôt réussie ☮️
Pas passionnant.