La grande traversée suit, au jour le jour, dans leur quotidien et leur intimité, l’aventure de six hommes et quatre femmes, âgés de 23 à 44 ans, qui entreprennent un défi colossal : traverser l’Atlantique à bord de L’Espérance, un grand voilier trois mâts, et ce, dans les conditions de l’époque coloniale. Ils seront vêtus, logés et nourris comme à l’époque de la Nouvelle-France, et soumis aux mêmes contraintes difficiles d’hygiène et de promiscuité.
Tout au long de leur périple, estimé à 45 jours, non seulement ils vivront comme les colons que furent leurs ancêtres, mais ils travailleront également comme des marins de cette époque, à laver le pont, goudronner les gréements, grimper dans les haubans et tirer les cordages pour orienter, monter ou descendre les voiles. Enfin, défi supplémentaire, ils devront estimer leur position sur l’océan au moyen d’anciens instruments de navigation.
Pendant toute leur traversée, ils seront confrontés aux lois de la vie en mer, où la priorité n’est plus l’individu, comme dans notre monde, mais le navire, parce que sans lui, personne ne se rend à bon port.
Leur quête : faire un grand retour dans le temps, sur les traces de leurs ancêtres, entre La Rochelle et Québec. Leur voyage : bien plus que la traversée des quelque 5100 km séparant les deux ports, une grande exploration au plus profond d’eux-mêmes, à la découverte de leurs forces et de leurs limites.