Infinity Train

Après avoir vu la saison 3, je peux affirmer que la série ne décline pas en qualité. Une saison construite sur la structure inverse: des personnages qui se connaissent déjà, une amitié qui s'effondre, des personnages secondaires comic relief (Tuba) qui meurent et ne servent pas leur fonction (supposée). Mais, je dois avouer que j'ai trouvé cette saison moins agréable à regarder que les deux précédentes. Aussi bonne, peut-être même meilleure, mais pas aussi agréable. C'est l'histoire d'une amitié qui meure, après tout.

Je suis agréablement surpris par cette série. Elle est particulièrement intelligente et ne prend pas ses spectateurs (des enfants, probablement) pour des idiots. Le concept même du train, où les passagers doivent se réparer, est offre une superbe réflexion sur la nature du voyage et du "coming of age story". Les personages, dans les deux saisons, sont très bien caractérisés et ont tous un arc de personnage. Tulip, par exemple, est une adolescente intelligente mais solitaire, qui refuse de voir le monde autour d'elle avec ses émotions parce que celles-ci lui font trop mal. MT, son reflet, tente de trouver sa place et devenir sa propre personne, indépendante de Tulip. Je suis aussi admiratif de la créativité à l'oeuvre dans cette série. Chaque wagon est différent du précédent. Le seul problème est que tout est "trop bien écrit". En fait, le Conducteur se retrouve en écrivain chargé de pousser ses personnages dans de beaux petits arcs de personnage bien écrits et tout. Tous les wagons aident Tulip et Jesse à s'améliorer. C'est un peu trop forcé. En soit, je trouve cette série exceptionnelle. Son propos, et sa façon de le formuler, est à la fois complexe et subtile. On a de bons acteurs (Ashley Johnson n'a plus besoin de faire ses preuves), une bande son excellente, une animation efficace et un nombre d'épisodes réduit mais approprié. Grosse réussite, donc!

Renouvelée pour une 3e saison.

Une très bonne surprise. Ces derniers temps les dessins animés occidentaux puisent énormément leur inspiration dans la culture populaire pour en ressortir des mélanges plus ou moins homogènes entre les oeuvres "pillées". Ici on a un récit aux fondations assez classiques (bien qu'allant sur des terrains moins attendus dans sa saison 2) s'apparentant à un passage à l'âge adulte, rythmé par une grosse influence Snowpiercer, Matrix, mais aussi Portal (Bah oui, si One-One n'est pas la fusion entre Whitley et GLaDOS, qu'est-ce que c'est). Chaque wagon du train est un prétexte à démontrer l'imagination des auteurs, et on enchaîne la série assez vite, notamment aidés par des épisodes assez courts. Pour finir, la série est anthologique et vu les thèmes abordés dans la saison 2, encore meilleure que la première, je pense que ses créateurs en ont encore sous le coude.

SDCC Trailer : https://www.youtube.com/watch?v=LeI6Nngq1lo