Jeune, charismatique et ostensiblement brillant, le Dr Christopher Duntsch, une étoile montante de la communauté médicale de Dallas, bâtissait un cabinet de neurochirurgie florissant lorsque tout a soudainement changé. Les patients sont entrés dans sa salle d'opération pour des chirurgies rachidiennes complexes mais routinières et en sont morts ou restés mutilés définitivement. Alors que les victimes s'accumulaient, deux collègues médecins ont entrepris de l'arrêter.
Inspirée de l’article d’Esquire, The Girl From Plainville reprend la formule de nombreux true crimes : commencer par la fin pour dérouler le fil de l’histoire et comprendre comment on a pu en arriver là. Conrad Ray III (Colton Ryan) est mort étouffé sur un parking d’un K-Mart. La raison ? Sa copine est la principale accusée pour l’avoir poussé à se suicider via message. Dans cette mini-série en huit épisodes créée par Liz Hannah (Mindhunter) et Patrick McManus (Dr Death), retour sur ce fait divers américain qui ferait passer l’Arnaqueur de Tinder pour un amateur.
Lionsgate+ (anciennement Starzplay) continue de raconter des histoires basées sur des faits divers comme la plateforme l’a déjà fait avec The Act ou encore Manhunt. Avec The Girl From Plainville, c’est Elle Fanning qui prête ses traits à Michelle Carter, une jeune lycéenne suspectée d’avoir poussé son petit ami à la mort. Sociopathe qui cache bien son jeu ou petite amie aimante victime de concours de circonstances ? À quel point des textos peuvent être des preuves à charge ? La série pousse la question plus loin, même si elle ne prétendra pas rentrer dans le psyché de l’accusée pour comprendre les raisons de son action. On comprend en tout cas que Michelle veut être dans une tragédie romantique, et outre Romeo + Juliette, s’inspire beaucoup de Rachel de Glee qui est une référence tout le long de la série notamment l’épisode qui fait suite à la mort de Finn. Les autres performances n’en sont pas moins fortes, en particulier celle de Chloë Sevigny qui interprète la mère de Conrad avec qui Michelle va se lier de manière presque obsessive.
La recette marche, le spectateur est très facilement happé par cette histoire dont on veut connaître les tenants et aboutissants, la saison se binge toute seule et comme le veulent les scénaristes, on se met à avoir de l’empathie pour le bourreau. Peut-être que deux épisodes de moins auraient pu suffire car le procès en lui-même traîne un peu sur la fin.