Massimo Ruggiero est un brillant trader de la NYL, une banque d'investissement américaine basée à Londres. Alors qu'il est en pole position pour devenir Vice CEO, Massimo voit le poste lui échapper au profit d'un autre. Se sentant délaissé par Dominic Morgan, son mentor et CEO de la banque, Massimo entreprend de le faire tomber avec l'aide de son équipe. Il se retrouve alors pris au milieu d'une guerre financière mettant en péril l'économie européenne.
Le thriller financier est un genre éminemment cinématographique. Après Wall Street en 1987 et Le Loup de Wall Street en 2013, on a eu le droit à des films traitant de la crise des subprimes, comme le fantastique Margin Call et le très pop The Big Short de Adam McKay. Mais à la télévision, le genre se fait plus discret avec cependant des productions notables comme Billions, Bad Banks ou encore Succession. La situation est peut-être sur le point de changer avec Devils, la dernière co-production européenne entre Orange Studio, Lux Vide et la chaine Sky Italia.
La série est adaptée de best-seller Diovali de Guido Maria Bera et raconte l’histoire d’un trader d’origine italienne, Massimo Ruggiero, travaillant pour une banque d’investissement américaine basée à Londres. Alors qu’il convoite la position de vice-président, la mort suspecte d’un de ses collègues va poser tous les soupçons sur lui et son ambition dévorante. Il devra compter sur la confiance de son mentor et supérieur, Dominic Morgan (Patrick Dempsey), pour élucider ce complot sur fond de crise économique.
Car Devils se déroule en 2011 alors que le monde se remet à peine de la crise des subprimes de 2008 et que des pays comme la Grèce sont au plus bas de leur santé économique. S’il semblait de prime abord que la série n’allait exploiter ces thématiques qu’en surface au profit du thriller, ce n’est pas le cas : elle aborde frontalement l’impact du trading des banques d’investissements dans l’équilibre économique mondial. Chaque épisode se focalise, au travers des flashbacks, sur un pan de cette crise au long court, comme la récession de la Grèce ou bien le scandale des PIGS, cet acronyme utilisé en 2008 par les médias anglo-saxons pour désigner des pays à la faible santé financière.