Georgia "George" Lass est une adolescente qui cherche sa place dans la vie et dans notre société. Mais la grande faucheuse la rattrape et elle décède, écrasée par un morceau de la cuvette des toilettes de la station spatiale Mir.
Au lieu de rejoindre le paradis ou l'enfer, elle devient "grim-reaper" (ou "undead", non-morte), "job" qui consiste à libérer les âmes des hommes avant leur mort ... Elle évolue donc au milieu des humains sous une apparence différente de celle qu'elle avait quand elle était "en vie", doit travailler pour se loger et se nourrir - pas de régime de faveur pour les reapers - et s'acquitter de ses nouvelles responsabilités.
Elle fait la rencontre de Rube qui semble être le chef des autres reapers qu'elle côtoie : Mason, Roxy et Betty. C'est lui, notamment, qui lui indique quelles sont les âmes qu'elle doit sauver, à l'aide de post-it, indiquant la ETD (Estimated Time of Death).
Qui a dit que les séries sur la mort devaient être nécessairement tristes ? Certainement pas Dead Like Me, une fiction de 2003 proposée dans son intégralité sur M6+ ! On vous présente Georgia Lass que tout le monde appelle George, une toute jeune adulte, sans ambition, qui vient d’arrêter ses études. Alors qu’elle se promène dans la rue, elle meurt littéralement pulvérisée par la lunette des toilettes d’une station spatiale regagnant la Terre. Mais ô surprise, elle découvre qu’elle ne se dirige ni vers l’Enfer et encore moins vers le Paradis ! Non, elle devient une « entre-deux », ce qui signifie que son âme a rejoint une autre enveloppe charnelle et que sa mission est de récolter, à son tour, les âmes de personnes dont le décès est imminent. Une mission non rémunérée qui va contraindre George à prendre « sa mort en main » en trouvant un appartement et un travail en tant qu’intérimaire afin de subvenir à ses besoins.
Si Dead Like Me est parvenue à durer deux saisons, cela ne s’est pas fait sans mal ! Malgré toutes ses qualités scénaristiques et ses dialogues sculptés avec soin, la série a dû séparer de son créateur, Bryan Fuller, pour des raisons créatives dès les premiers épisodes, éliminer rapidement un personnage très prometteur (Betty jouée par Rebecca Gayheart) ou encore tuer dans l’œuf des intrigues ambitieuses au profit d’un chemin plus traditionnel. Ici, le père de George qui devait se révéler homosexuel et qui ne sera finalement qu’un coureur de jupons auprès de ses étudiantes. Malgré ces obstacles importants, Dead Like Me a su marquer son époque par ses prémices originales et surtout son ton décalé. À commencer par George (Ellen Muth, qui depuis la fin de la série, s’est faite très discrète à Hollywood) et ses commentaires sarcastiques qui témoignent d’une maturité allant bien au-delà de son âge. Endossant également le rôle de narrateur, elle offre au public un regard critique sur sa nouvelle vie – ou plutôt sa nouvelle mort – source intarissable d’ironie. Ajoutez à cela, les ping-pongs verbaux avec Ruben (Mandy Patinkin), le chef des « non morts » qui distribue les noms des âmes à récolter sur un post-it, ou Mason (Callum Blue), un collègue de George qui a une vision très flexible de la légalité, et vous obtiendrez une série extrêmement drôle qui n’est pas sans rappeler Wonderfalls, une autre fiction de Bryan Fuller qui a, elle aussi, placé le sarcasme au cœur de ses dialogues.
Pour autant, comme son titre l’indique, Dead Like Me évoque la mort et toutes les émotions qui y sont liées. Ainsi, on voit les regrets de la mère de George (Cynthia Stevenson) de ne pas avoir été plus compréhensive avec sa fille ou encore, les difficultés de l’héroïne de récolter certaines âmes parce qu’arrachées à des victimes innocentes, nous faisant ainsi réfléchir sur l’injustice parfois implacable du destin. Mais la série met également en lumière les deuxièmes chances et, notamment, la volonté de George de réparer les erreurs commises de son vivant. Une série rondement menée qui oscille intelligemment entre situations absurdes et réflexions bien réelles sur le sens de la vie !