Bienvenue dans une société stable grâce à l'interdiction de la monogamie, de l'argent, de la vie privée, de la famille mais surtout de l'Histoire. Dans un monde sans pauvreté, sans guerre et sans maladie, les humains prennent des psychotropes, le libertinage et le consumérisme sont à l'ordre du jour, et la reproduction s'effectue dans des "écloseries". Lenina et Bernard, qui n'ont connu que cette société rigide, désirent découvrir la vie sauvage. Lors de leur voyage, ils sont confrontés à une révolte et sont sauvés par John Le Sauvage, qui les ramène à la Nouvelle Londres où sa présence met en danger cette société.
Cette semaine, il y a le festival Marseille Series Stories qui s’intéresse aux adaptations de livres, et c’était l’occasion de proposer une reco du weekend sur ce thème avec des titres à foison. Ces trois séries sont disponibles sur Lionsgate+ (anciennement Starzplay) et n'oublions pas que la saison 2 de Power Book II: Ghost sort samedi.
Sweetbitter c’est avant tout l’histoire d’une jeune femme qui sort à peine de l’adolescence et qui se cherche. Basée sur le livre de Stephanie Danler, la dramédie de Starz suit Tess, arrivée à New York en débarquant de sa province natale. Notre ingénue a encore du mal à s’habituer à la grande ville, et surtout elle est en manque de sous. Elle réussit par un certain miracle à décrocher un job de serveuse dans un restaurant huppé de la ville. Dans son nouveau monde qui commence à la porte d’entrée et qui finit aux poubelles derrière le restaurant, ses collègues vont être les seules personnes qu’elle côtoie. Ce qui veut dire qu’elle va tomber amoureuse, connaître la jalousie et la rivalité, mais qu’elle va aussi voir sa vie évoluer.
Il y a une simplicité dans la série qu’on savoure comme un petit plat. Le monde a des limites, et Tess n’essaye pas vraiment de les dépasser car elle n’a pas compris cerner ces limites. Le spectateur parfois se sent à l’étroit et voudrait en voir un peu plus, mais la série s’en contente. C’est le défaut et la qualité de Sweetbitter qui réussit parfaitement à naviguer dans son monde avec une belle photographie et une approche sincère de la vie newyorkaise difficile, mais qui manque d’ambition. Le cast est parfois sous-exploité, notamment Caitlin FitzGerald (qui l’était déjà dans Masters of Sex), mais tous ont des moments de fulgurances très enthousiasmants. Ella Purnell (actuellement dans Yellowjackets) en provinciale naïve a gagné en maturité et s’est approprié un rôle sur mesure. La série a été annulée au bout de deux saisons mais demeure toujours agréable à visionner, entre douceur et amertume et surtout, on ne reste pas indifférent à cette envie de s’en sortir dans une grande ville.