Jim Broadbent, Matthew Macfadyen and Sam Claflin take on the lead role of Logan Mountstuart in William Boyd's adaptation of his best-selling novel. From one man's emotional, tumultuous and unpredictable journey through the 20th century comes a funny, moving and ambitious four-part drama.
Told through Logan's intimate journals, beginning with the idealism and arrogance of his youth, through the triumphs and tragedies of middle-age, to the unexpected dramas of his twilight years - his story reveals that all our lives are ultimately random, and defined by luck and seemingly inconsequential choices.
Hayley Atwell, Natasha Little, Emerald Fennell, Ed Stoppard, Samuel West and Kim Cattrall star alongside Gillian Anderson and Tom Hollander as the lovers, wives, friends and infamous figures he encounters throughout his ordinary and yet utterly extraordinary life.
Commentaires (2)
Les mini-séries britanniques sont réputées pour être de véritable petit bijou télévisuel. C'est en tout cas l'impression que j'ai eu de toutes celles que j'ai pu visionner jusqu'à maintenant. Bien souvent, ces mini-séries finissent par devenir des coups de coeur que j'aime revoir régulièrement. Et Any Human Heart n'échappe pas à la règle. J'aime beaucoup les histoires touchant de près ou de loin à la vie d'un écrivain. Ses succès, ses périodes de vide où le syndrome de la page blanche sévit, les premières critiques qu'il reçoit (quelles soient bonnes ou mauvaises), ses rencontres littéraires, ses inspirations, ses échecs, tout. J'ai toujours la sensation que la vie d'un auteur est très remplie, que sa perpétuelle analyse de la vie le tient occupé une grande partie du jour et de la nuit, qu'il s'affaire pour tout et n'importe quoi et que même l'observation du néant de l'existence est une activité productive et à part entière. Cette mini-série a démenti certains clichés que j'avais en tête pour en implanter d'autres tout aussi romanesques. Retour à la case départ. J'idéalise toujours autant ce « métier », cet « art » si difficile à maîtriser. Logan Mountstuart en est la preuve, plus ou moins. Je crois que ce qui m'a le plus plu dans cette mini-série, c'est la parfaite imperfection du protagoniste, Logan. Ce doit être la première fois que je vois un personnage aussi profondément humain, qui enchaîne erreur sur erreur, qui en fait tout au long de sa vie mais qui se relève à chaque fois. C'est un homme aux multiples défauts, chose qu'on pourrait facilement lui reprocher puisqu'il est infidèle, alcoolique, envieux, jaloux, un perpétuel insatisfait, un procrastinateur en puissance, un voyeur, un menteur mais c'est surtout un homme. Un individu qui aime passionnément, qui ferait probablement tout et n'importe quoi pour ses amis, qui tente l'impossible, qui part à l'aventure, qui s'envole pour découvrir le monde, qui fait de son mieux, qui vit. C'est cette particularité qui me permet d'apprécier pleinement le personnage. Sans cela, Logan resterait à mes yeux un écrivain ayant perdu l'inspiration, une personne sans réelle attache, un bonhomme qui fait souffrir un grand nombre de personnes sans s'en rendre compte. Sans cela, Logan ne me plairait pas autant. J'ai aimé la douce mélancolie qui l'habite durant une grande partie de sa vie, j'ai adoré ses nombreuses expériences, parfois catastrophiques, avec les femmes, j'ai aimé l'homme, plus que ce à quoi je m'attendais. C'est un être humain touchant et attachant, émouvant et passionnant ; sa vie est tragique et dramatique, bouleversante et poignante, j'en ai eu plusieurs fois les larmes aux yeux. C'est criant de réalisme, on entre jamais dans l'excès, le pathétique et la caricature, la représentation reste toujours très juste, très belle, authentique. Sa vie fut longue et comme toute personne vivant longtemps, il fut témoin de la mort de nombreuses personnes importantes pour lui, ayant eu une place considérable dans son existence, dans ses aventures, durant les différentes périodes de sa vie. C'est avec une certaine résignation qu'il fait face à la mort de ses proches, il n'a pas les clés en main pour défier la mort. J'ai beaucoup aimé qu'on le suive tout au long de sa vie. De ses années d'études à l'université jusqu'à sa mort. On le voit grandir, changer, vieillir tout en restant paradoxalement le même. Son apparence peut changer, son âme est inaltérable. Toutes les femmes que Logan a rencontrées ont joué un rôle important dans sa vie. Que ce soit Tess lors de ses années universitaires lorsqu'il cherche désespérément à perdre sa virginité, sa première femme avec laquelle il aura un fils et qui lui montrera la banalité de l'existence, Freya avec qui il goûtera à l'illusion du bonheur et la descente aux enfers qui s'en suivra quand le château de carte de la chance s'écroulera ou encore Gloria et ses excentricités lui insuffleront un regain d'énergie et des plaisirs humains. Chaque femme apporta, chacune à leur façon, quelque chose à Logan, que ce soit bon ou mauvais. Le bonheur, la dépression, la trahison, la satisfaction, l'ennui, la passion, l'amitié, l'incompréhension. Elles furent des actrices déterminantes dans la vie de l'écrivain-journaliste, la base et les points de repère de ses souvenirs. Chaque femme correspond à une période de sa vie et Logan est l'élément qui les relie toutes. En conclusion, Any Human Heart est de ces séries qui touchent énormément, de manière inexplicable, c'est à la fois doux et violent, beau et puissant. Logan est un personnage extrêmement attachant pour qui l'on éprouve beaucoup de sympathie et d'affection. Il n'est pas parfait mais c'est justement ce qui fait tout son charme. A travers ses défauts, il nous montre combien il est humain. Sa vie fut riche et mouvementée, tragique et terrible et c'est au rythme des flashbacks que l'écrivain uruguayen fait le bilan de sa vie. Parfaite dans l'imperfection. La mini-série s'appuie sur des acteurs excellents et expressifs qui nous jettent dans le tourbillon de leurs sentiments et des fragments de la vie de leur personnage. Une biographie en images, tout en douceur et sentiments, tout en turbulences et petit grains de chance.