Un homme qui plante des arbres. L’idée semble aujourd’hui évidente. Elle l’est moins dans le monde paysan. Après le remembrement des années 70, la tendance à l’arrachage est restée ancrée chez les agriculteurs. Pas pour mon père. L’ombre des branches, l’humidité et le retour de la biodiversité sont une force pour ses champs. Depuis plus de 30 ans il met dans cet acte une part de rêve, d’irrationnel. Une trace végétale qui restera après lui, alors que l’avenir de sa ferme est aujourd’hui à un tournant.