Si le sang n’est jamais représenté dans les pornos, s’il est bleu dans les pubs pour serviettes hygiéniques et si nous sommes affolées à l’idée de porter un pantalon blanc en période de règles, c’est avant tout parce qu’il est profondément ancré dans notre culture que le sexe des femmes est démoniaque. La matrice et son tunnel, le vagin, sont par leur configuration des lieux de mystère et de terreur masculine. Les innombrables légendes de vagina dentata, des vagins monstrueux castrateurs pourvus de dents, en témoignent.