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Sources :
- Jean Verdon : la vie quotidienne au Moyen-Age
- http://classes.bnf.fr/ema/ville/enfants/index5.htm
- Histoire des corporations de métiers depuis leurs origines
jusqu’à leur suppression en 1791
- http://expositions.bnf.fr/jeux/arret/02.htm
- https://scribium.com/marie-christine-laborde/vie-quotidienne-au-moyen-age-les-divertissements-dbr2b4
- http://www.la-hunaudaye.com/fileadmin/users/hunaudaye/scolaires/les_loisirs_auMoyenAge.pdf
Sans télévision et sans téléphone portable, comment diable pouvait-on se divertir au royaume de France ? En campagne ou en ville, nobles ou paysans, en famille ou au travail, toutes les occasions étaient bonnes pour se divertir, s’amuser.
La population vivait au rythme des saisons et au gré des fêtes religieuses et populaires. Pendant les rudes périodes d’hiver, les travaux des champs étaient pratiquement arrêtés et les artisans travaillaient moins. Pour oublier le froid, on vaquait à quelques distractions.
Mais à quoi jouait-on et comment s’occupait-on ?
Tout d’abord comment occupaient-ils leur temps libre ? Car du temps libre, ils en avaient, à peu près 90 jours chômés par an ! Lors des nombreuses fêtes paysannes, le peuple des campagnes aimait jouer aux billes, aux boules, organisait des combats de coqs, festoyaient, ripaillaient. Quant au bourgeois, eux, préféraient le jeu de paume. Ce jeu tire son nom du creux de la main utilisé pour lancer la balle, ils pouvaient ainsi montrer leur supériorité physique. Ce jeu connaîtra un essor important à la fin du Moyen Age. Les nobles s’adonnaient à la quintaine. Ce jeu consistait à frapper de sa lance un buste posé sur un poteau. Si le chevalier avait le malheur de manquer le milieu de la poitrine, le buste pivotait.
La noblesse appréciait beaucoup les tournois. Initialement prévus pour l’entraînement au combat et l’entretien physique, ils finiront au XIV ème siècle en joutes parfois théâtralisées. Ces tournois toujours très festifs avaient lieu tous les quinze jours, en dehors du Carême. Les festivités duraient trois jours et le public venait nombreux pour assister au spectacle, il appréciait ces joutes chevaleresques. Le vainqueur gagnait de l’argent grâce aux rançons des chevaliers vaincus.
Et les enfants, comment occupaient-ils leur temps libre ? Laissés libres très jeunes, ils se baignaient dans les rivières, pêchaient à la ligne, s’émerveillaient des spectacles lors des marchés et en profitaient pour récupérer des produits sur ces mêmes marchés pour en faire leurs jouets. Les spectacles de rues étaient monnaie courantes à cette époque. Ils assuraient la cohésion et affirmaient l'identité d'une ville ou d'un quartier. On y côtoyait des jongleurs, des troubadours, des acrobates qui divertissaient les habitants sur les places des villes. A Provins, le soir du marché une retraite aux flambeaux parcouraient la ville accompagnés de jongleurs et de musiciens.
Quant aux moments de détente en famille et entre amis, tout se passait au coin du feu lors des veillées. Après le dîner, toute la famille se retrouvait pour bavarder, se raconter des histoires accompagnée d’une bolée de cidre tout en se livrant à quelques besognes domestiques.
De la pentecôte à Noël, les événements familiaux donnaient lieu à de grandes fêtes. Les mariages étaient des événements importants au sein d’un village. Après la cérémonie religieuse, les convives se retrouvaient pour le banquet dans une grange. Ils mangeaient, buvaient et dansaient.
Les arts n’étaient pas en reste à cette époque, bien au contraire. Le théâtre par exemple passionnait tous les publics, toutes les classes sociales étaient représentées. Le théâtre comique français naîtra au cours du XIIIème siècle. Il se pratiquait dans la rue par des comédiens amateurs. Ils jouaient des pièces religieuses mais aussi des farces comiques ou satiriques. Le public venait de loin pour assister à ces spectacles. A Romans en 1509 en trois jours 14 000 entrées ont été enregistrées. La musique, souvent accompagnée de danses, était également très appréciée par toutes les couches de la société. Quand Philippe le bon apprenait la harpe, le simple berger lui, emmenait sa cornemuse pour l’accompagner dans les alpages.
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