Acquittée ! Après 13 ans de marathon judiciaire ! C’est l’histoire incroyable de Jacqueline Carrère-Ponthieux, accusée d’avoir assassiné son mari, et qui clame depuis toujours son innocence. Dans Faites entrer l’accusé, elle revient sur ces années de combat. Une bataille dans laquelle 23 experts ont été commis, et quatre procès d’assises ont été ouverts. Une affaire invraisemblable, au terme de laquelle personne n’a pu mettre un nom sur le meurtrier de Gérard Ponthieux… Tout a commencé le 22 septembre 1997, en pleine nuit, au Sulky, un bar de Nogent sur Marne. Son propriétaire a été agressé dans son lit, à l’étage. Son corps est lardé de coups percés avec un objet tranchant. Jacqueline, sa femme, qui dormait à ses cotés au moment de l’agression, témoigne. Ils se sont couchés vers 22h, après le souper. Vers 2h30, un homme les a réveillés, leur a demandé la caisse et la recette PMU. Elle est descendue la chercher au rez-de-chaussée. Et quand elle est remontée, l’homme avait disparu. Gérard gisait dans son lit, ensanglanté. L’autopsie révèle que Gérard Ponthieux n’a pas lutté avec son agresseur. Sur ses bras, l’expert relève des traces de défense, mais pas de riposte. Etonnant, quand on sait que Gérard était un sanguin, pas le genre d’homme à se laisser voler sans broncher. L’analyse toxicologique va fournir une explication satisfaisante. Elle décèle un taux anormalement élevé de Gamma OH dans le sang de Gérard. Il aurait été drogué avec du GHB, la drogue du violeur, ce qui expliquerait son apathie au moment des faits. Sa femme, qui a passé la soirée avec lui, est le suspect numéro un. D’autant plus qu’elle a un mobile : l’argent. Depuis leur rencontre onze ans plus tôt, ça a toujours été un sujet de tension au sein du couple. Surtout depuis que Jacqueline s’était fait la belle en emportant 200 000 francs ! Elle était revenue, mais elle avait dépensé tout l’argent… D