Quittant Mozart et le prestige des grands festivals lyriques (qui ont présenté leur mise en scène de "L’Enlèvement au sérail") Jérôme Deschamps et Macha Makeieff retrouvent la calme modestie des Deschiens. Modestie, peut-être, quoique... Et puis calme, il faudrait voir. Quoi de plus conflictuel qu’une famille ? Surtout si ses membres ont gardé cette merveilleuse qualité de l’enfance : faire sur l’instant ce dont on a envie, avec autant d’assurance que si on savait vraiment le faire, et du coup se compliquer l’existence pour des riens. Sur ce dernier chapitre, les Deschiens sont des lions. Il faut les voir, souriants, impassiblement farfelus, gentiment féroces. Il faut les voir dans leurs vêtements d’un raffinement faussement banal et qui a engendré une vraie mode. Il faut les voir négliger les obstacles et s’empêtrer dans des situations absurdes.