Vous vous êtes sûrement déjà demandé si vous aviez éteint la lumière avant de quitter la maison ? Si vous aviez bien fermé la porte à clef ? Avez-vous peur des souris, des araignées ou encore du vide ? Pour dix millions de Français, ces petites angoisses du quotidien tournent à l'obsession. Phobies, toc (troubles obsessionnels compulsifs) ou encore tics, autant de symptômes d'une anxiété profonde qui rendent insurmontables les situations les plus banales et transforment souvent la vie de ceux qui en souffrent et celle de leurs proches en un véritable enfer.
Aujourd'hui, psychiatres et neurologues disposent de nouvelles techniques pour soulager ces souffrances. Les thérapies comportementales permettent d'apprivoiser peu à peu les angoisses et, pour les cas les plus graves, les neurochirurgiens expérimentent la stimulation cérébrale profonde ; une opération de la dernière chance qui consiste à placer des électrodes à l'intérieur du cerveau.
C'est cette intervention risquée que va tenter Fréderic. Obsédé par la propreté et maniaque de la vérification, les toc de ce père de 3 enfants ont causé sa séparation et l'ont presque conduit au suicide. Il craint aujourd'hui de les transmettre à son petit garçon.
Loelia, elle, vient juste de subir cette opération. À 18 ans, cette jolie jeune fille, coquette et pleine de vie, a dû interrompre ses études à cause du syndrome Gilles de la Tourette. Fréquemment prise de tics très violents, elle se frappe, crie et parfois insulte, quand elle ne sombre pas dans des épisodes dépressifs. Nous avons suivi son retour à la vie.
Si le syndrome Gilles de la Tourette reste une maladie rare, les phobies, elles, touchent 7 millions de Français. Marie-Laure est musophobe : la peur irraisonnée des souris et des rats. Le simple fait de les imaginer provoque des attaques de panique chez cette comptable de 48 ans. Elle a barricadé son appartement, refuse de descendre dans le loca