À trois semaines de l'élection présidentielle, le vote des classes moyennes va être déterminant. Ces Français, dont les revenus oscillent entre 1 800 et 2 200 euros par mois, constituent les trois quarts de l'électorat. Et la révolte les guette.
Ophélie Meunier et les équipes de Zone Interdite ont enquêté autour de ces familles sur le fil, dont le niveau de vie s'érode et parfois bascule. Soumises à la pression fiscale, bénéficiant de peu d'aides sociales, ces « forces vives » du pays ont le sentiment de s'appauvrir et de ne plus bénéficier d'une ascension sociale dans la société comme les générations précédentes. Ni riches, ni pauvres ce sont la grande masse des employés dans les entreprises mais aussi les fonctionnaires, les infirmières, les petits patrons qui vivent aujourd'hui dans l'angoisse du déclassement. Comment réagissent-ils à cette campagne électorale ? Comment font-ils pour maintenir la tête hors de l'eau ? Horaires à rallonge, économies tous azimuts, ce sont bien souvent les solidarités familiales qui leur permettent de s'en sortir.
Aux premières loges de la dégringolade des classes moyennes : les huissiers. Ils saisissent de plus en plus les biens de fonctionnaires et de professions libérales incapables de faire face à leurs traites : autrefois presque privilégiées, les classes moyennes sont aujourd'hui fragilisées.
Aux États-Unis, c'est la classe moyenne qui a été le moteur de l'élection de Donald Trump. De quel côté les Français pencheront-ils le 7 mai prochain ? Nous avons enquêté sur ces villes moyennes comme Montargis dans le Loiret où le vote Front National est passé de 14,03% en 2010 à 29,25% 2015.
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