Chadli Bendjedid (en arabe : الشاذلي بن جديد), né le 14 avril 1929 à Bouteldja et mort le 6 octobre 2012 à Alger, est un militaire et homme d'État algérien. Il est président de la République algérienne démocratique et populaire du 9 février 1979 au 11 janvier 1992.
Combattant durant la guerre d'Algérie, parvenu au grade de colonel, il est membre du conseil de la Révolution de 1965 à 1976. Il est désigné secrétaire général du parti unique d’alors, le Front de libération nationale (FLN), en janvier 1979. Il est élu le mois suivant président de la République algérienne démocratique et populaire. Réélu chef de l’État en 1984 et 1989 sans concurrent, il exerce également les fonctions ministre de la Défense de 1979 à 1990 et de dirigeant du FLN durant ses trois mandats.
À partir de 1989, présenté comme le père de l'initiative démocratique en Algérie, il autorise le multipartisme, réduit la répression de la police politique, supprime les mesures de restriction de quitter le territoire national. S’il engage également un virage libéral sur les questions économiques, il se montre conservateur en matière sociétale, avec l'adoption d'un nouveau Code de la famille jugé rétrograde pour les droits des femmes.
Après la large avance obtenue en décembre 1991 par le Front islamique du salut (FIS) au premier tour des élections législatives, il accepte de dissoudre l’Assemblée populaire nationale (APN) sortante, provoquant un vide institutionnel. Sous la pression des généraux « janviéristes », il démissionne peu après de la présidence du pays, le Haut Comité d'État en prenant la tête.
Assigné à résidence jusqu’en 1999, Chadli Bendjedid meurt des suites d'un cancer, à 83 ans en 2012.