Emmanuel Roblès, né le 4 mai 1914 à Oran (Algérie) et mort le 22 février 1995 à Boulogne-Billancourt (France), est un écrivain français.
Emmanuel Roblès naît à Oran dans une famille ouvrière d'origine espagnole. Il fréquente une école primaire du centre d'Oran dénommée école Kargentah puis école Jules-Renard, où il se lie d'amitié avec le peintre Antoine Martinez, qui fera plus tard son portrait. Son père, maçon, étant mort du typhus quelques mois avant sa naissance, il grandit entouré de sa mère et de sa grand-mère maternelle. L'absence du père devient dès lors une dominante dans son œuvre. Doué pour les études, il entre à l'École normale d'Alger où il a pour condisciple Mouloud Feraoun. À la sortie de l’Ecole Normale, en 1934, il est nommé dans un petit village de l’Oranie puis à Mers-el-Kebir et à l’école de la Marine. Il collabore à Oran Républicain.
Il visite plusieurs pays d'Europe dont l'URSS en 1934, puis l'Indochine et la Chine du Sud en 1935. Il fait son service militaire en 1937 à Blida, puis à Alger.
En septembre 1937, il rencontre Albert Camus à une répétition du théâtre de l'Équipe, ils se découvrent de nombreux points communs et se lient d'amitié. Il rejoint alors le groupe de jeunes écrivains qui se retrouvent autour du libraire-éditeur Edmond Charlot: Camus, René-Jean Clot, Gabriel Audisio, Max-Pol Fouchet et Claude de Fréminville. En 1938 paraît l'Action, son premier roman, et Camus le fait entrer à Alger républicain où il publie, sous le pseudonyme d'Emmanuel Chênes, La Vallée du paradis sous forme de feuilleton. Il prépare aussi une licence d'espagnol à la Faculté des lettres. Il est l'un des premiers à traduire les écrits poétiques de Federico García Lorca. En 1939, il épouse Paulette Puyade, étudiante à la même université, avec laquelle il a un fils en 1942.
La guerre coupe court à ses études. Il devient alors interprète auxiliaire de l'armée, officier-interprète. En 1941 il publie son deuxième roman, La Vallée du paradis chez Chario. Après la libération de l’Afrique au Nord par les Alliés, en 1942, il est remobilisé à l’Etat-Major de l’Air à Alger. Son fils Paul nait la même année. Après la publication de son troisième roman Travail d’homme, le Général Bouscat, lui propose de devenir correspondant de guerre pour l’armée de l’Air et son hebdomadaire Ailes de France. Il est envoyé, à ce titre, en Corse, en Sardaigne, et en Italie du sud, et participe à des missions de bombardement sur l'Italie du nord et des îles de l'Adriatique. Il est aussi victime de plusieurs accidents d'avion. Il est démobilisé en avril 1946 à Paris. Il collabore alors à divers journaux: Le Populaire, Gavroche, Combat, Aviation française. ...
Source: Article "Emmanuel Roblès" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.