Roger Couderc est un journaliste sportif français, spécialiste du rugby, né le 12 juillet 1918 à Souillac (Lot) et mort le 25 février 1984 à Bron.
Ses commentaires enthousiastes, à la télévision et à la radio, ont grandement contribué à élargir la popularité du rugby en France. Les joueurs de l’équipe de France le surnommaient «le seizième homme du XV de France».
Il naît à Souillac, où son père, Pierre, exploite l’hôtel de la Gare. Il est formé au rugby à «La Quercynoise», association sportive du lycée Gambetta de Cahors.
Son père veut en faire un cuisinier, mais, se sentant une vocation d'artiste, Roger préfère, à quinze ans, monter à Paris. Il étudie à l'école nationale supérieure des beaux-arts. À vingt ans, ayant du mal à subvenir à ses besoins, il se tourne vers le journalisme. Il entre à l’agence de presse Fournier en tant que stagiaire.
En 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé à Agen, dans le 12e régiment d’artillerie coloniale. Fait prisonnier, il est envoyé en Allemagne, au stalag XIII A. Il participe à la reconstruction d'un stade. Blessé au genou dans un bombardement, il est autorisé après trois ans de captivité à rentrer en France. Il est désormais de santé fragile.
Redevenu journaliste, il réalise une exclusivité en étant le premier à interviewer Marcel Ravidat, l'un des découvreurs de la grotte de Lascaux.
En 1943, il rencontre Fernande Gilard, dite «Noune», une jeune fille de Mauvezin, dans le Gers. Il l'épouse en 1944. Le couple a deux enfants, Christine (née en 1944) et Laurent (né en 1946).
En 1944, il rencontre François Mitterrand, directeur du journal Libres dont il est un des reporters. Ils déjeunent parfois ensemble au Café du Croissant. Devenu président de la République française, celui-ci lui remettra en personne à l'Élysée, en septembre 1982, en présence de quatre ministres, les insignes de Chevalier de la Légion d'honneur lui disant: "Vous avez inventé un métier". Cette remise se fait en présence de sa famille, dont notamment son père âgé de 94 ans.
Il joue trois-quarts aile à la Renaissance sportive mauvezinoise. Il avoue: «J'étais de l'espèce la plus répandue, la plus méritante aussi, celle des tocards persévérants.»
Il se joint au maquis du Gers. En 1944, il collabore à Libre (organe des prisonniers de guerre et déportés), que dirige François Mitterrand; puis au Courrier de la Nièvre, à La Dépêche du Midi, au Midi olympique et à L'Auto-Journal. Il est ensuite journaliste radiophonique à Radio Luxembourg et à Europe no 1. Il s’y spécialise dans le rugby et le sport automobile. ...
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