Ali Haroun de son nom complet Mohamed Ali Haroun (en arabe : علي هارون), né en 1927 à Bir Mourad Raïs, est un ancien militant nationaliste du FLN, homme politique et avocat algérien.
Après des études primaires et secondaires à Alger, Ali Haroun poursuit ses études supérieures en France, il obtient la licence en droit de Panthéon-Sorbonne, il passe le Certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA) et ensuite le Doctorat d’État.
Il rejoint le FLN dès le début de l'insurrection de novembre 1954, il est chargé par Mohamed Boudiaf d'épauler Abane Ramdane pour lancer le journal Résistance Algérienne3, qui deviendra par la suite El Moudjahid. Il s'est rendu en France à la fin de 1957 et en mars 1958, il est nommé par le FLN, responsable politique de la Fédération de France du FLN2 et pour l'organisation de la collecte de l'impôt révolutionnaire auprès des travailleurs algériens et il mènera le combat sans se faire arrêter jusqu'à la fin de la guerre.
À la veille de l'indépendance, il devient membre du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA)2 de 1960 à 1962, ensuite élu député d'Alger à l'assemblée constituante2 de 1962 à 1963, il était parmi les 21 qui ont appelé à ne pas voter pour Ben Bella et sa constitution, sa prise de position l'a poussé à se retirer de la politique. En 1963 il reprit son métier d'avocat2 à la cour d'Alger et à la cour suprême, il plaide dans plusieurs procès politiques dans les années 1960-1970.
Après l'instauration du pluralisme en 1989, Ali Haroun, participe à la création de La ligue algérienne des droits de l'homme (LADH). La LADH, proche du pouvoir, est initiée en 1987 par le général Larbi Belkheir pour contrer la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), indépendante et non politique, dirigée à l'époque par Me Ali Yahia Abdennour. Le 18 juin 1991, il est appelé par le gouvernement de Sid Ahmed Ghozali au poste de ministre délégué aux Droits de l'homme.
Au lendemain de la victoire électorale du premier tour des législatives de 1991 par les islamistes du Front islamique du salut (FIS) avec 188 sièges, les généraux « janviéristes » de l'armée algérienne (ANP) décident, le 11 janvier 1992 d’interrompre le processus électoral. Ali Haroun, favorable à cette décision, est chargé par les « janviéristes » de rédiger avec Mohammed Touati la lettre de démission du président Chadli Bendjedid. Après la démission de Chadli Bendjedid, Ali Haroun, un des cinq membres du Haut Comité d'État, est chargé pour la deuxième fois par les « janviéristes » de contacter Mohamed Boudiaf, figure historique de la guerre d'indépendance, exilé au Maroc, afin qu'il accepte la proposition des « janviéristes » de prendre la tête du HCE pour diriger le pays. Mohamed Boudiaf sera assassiné six mois après son investiture.
En 1995, il est l'un des cofondateurs de l'Alliance nationale républicaine (ANR), un parti qui milite pour la démocratie et la laïcité.