Pierre Boulez, né le 26 mars 1925 à Montbrison et mort le 5 janvier 2016 à Baden-Baden, est un compositeur et chef d'orchestre français.
Fondateur, puis directeur de l'Institut de recherche et coordination acoustique/musique (IRCAM) et de l'Ensemble intercontemporain, il est également professeur au Collège de France, chaire «Invention, technique et langage en musique», de 1978 à 1995.
Au début de sa carrière, il joue un rôle important dans le développement de la musique sérielle, de la musique électronique et de la musique aléatoire. Ses vues polémiques sur l'évolution de la musique lui valent une réputation d'enfant terrible.
Comme chef d'orchestre, Pierre Boulez est connu principalement pour sa direction des œuvres des compositeurs du XXe siècle comme Béla Bartók, Alban Berg, Claude Debussy, Gustav Mahler, Maurice Ravel, Arnold Schönberg, Igor Stravinsky, Edgard Varèse et Anton Webern, mais aussi les œuvres de certains de ses contemporains, tels Elliott Carter ou György Ligeti. Il a été par ailleurs directeur musical des orchestres symphoniques de la BBC, de New York et de Chicago.
En 1976, pour le centenaire du festival de Bayreuth, où il est régulièrement invité, il dirige L'Anneau du Nibelung, cycle de quatre opéras de Richard Wagner dans une mise en scène de Patrice Chéreau. Durant sa carrière, Pierre Boulez se sera vu décerner vingt-six Grammy Awards.
Fils de Léon Boulez, ingénieur et industriel, et de Marcelle Calabre, Pierre Boulez a une sœur, Jeanne, et un frère, Roger, qui deviendra bibliothécaire de l'École normale supérieure. Il prend ses premiers cours de piano à l’âge de six ou sept ans. Après des études secondaires au petit séminaire de Montbrison, l’institut Victor de Laprade, il est admis pour l’année scolaire 1941-1942 à Lyon en classe de mathématiques supérieures, qu’il abandonne l’année suivante pour préparer le concours du Conservatoire national de musique et d'art dramatique à Paris, où il entre en 1943 dans la classe préparatoire d'harmonie de Georges Dandelot. Il y côtoie Annette Vaurabourg — nièce d’Arthur Honegger et d’Andrée Vaurabourg — qui le présente à sa tante; celle-ci l’accepte dans sa classe de contrepoint. En 1944, après avoir échoué au concours d'entrée de la classe de piano, il intègre la classe d'harmonie avancée d'Olivier Messiaen, d'où il sort l'année suivante avec un premier prix. Il étudie brièvement le sérialisme avec René Leibowitz. Mais jugeant l'enseignement de ce dernier trop rigide quant à l’application des techniques héritées de la seconde école de Vienne, il prend ses distances avec lui dès l'automne suivant et retrouve assez vite une complicité avec Messiaen: «Échanger Messiaen contre Leibowitz, c’était échanger la spontanéité créatrice, combinée avec la recherche incessante de nouveaux modes d’expression contre le manque total d’inspiration et la menace d’un académisme sclérosant» confiera-t-il plus tard à Antoine Goléa. Le 12 février 1946, la pianiste Yvette Grimaud crée à l’École normale de musique ses Douze notations et ses Trois psalmodies, premières œuvres personnelles du compositeur (après ses essais pour voix et piano en 1942-1943). ...
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