Felipe González Márquez, né le 5 mars 1942 à Dos Hermanas (province de Séville, Andalousie), est un homme d'État espagnol.
En 1974, à l'âge de 32 ans, il est élu secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), un poste qu'il conserve durant vingt-trois ans. Après avoir été, de facto, chef de l'opposition entre 1977 et 1982, il accède, à 40 ans, à la présidence du gouvernement. Il reste au pouvoir jusqu'en 1996, quand José María Aznar, du Parti populaire (PP), lui succède. Il abandonne, un an plus tard, la direction du PSOE. Il continue de siéger au Congrès des députés jusqu'en 2004, puis quitte la vie politique. Figure majeure de la Transition démocratique, il détient le record de candidatures à la présidence du gouvernement, avec sept tentatives dont quatre fructueuses.
Avocat de profession, licencié en droit à l'université de Séville, il rejoint, dans la clandestinité, le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) en 1963. Il participe à plusieurs manifestations contre l'Espagne franquiste. Dans le contexte de la rénovation du parti, le PSOE de l'intérieur dirigé par González et composé principalement de socialistes andalous et basques, l'emporte sur le PSOE exilé, dirigé par Rodolfo Llopis. González est donc élu secrétaire général à l'occasion du Congrès en exil de Suresnes en 1974. Entre ces deux dates, il habite à Genève, en Suisse, où il travaille comme délégué syndical permanent à la FOBB (Fédération ouvrière des métiers du bois et du bâtiment) qu'il quitte pour diriger le PSOE.
Avec la démocratisation de l'Espagne, consécutive à la mort du général Franco et l'accession au trône du roi Juan Carlos Ier, il est élu député en 1977, réélu en 1979 et siège ainsi au Congrès des députés, la chambre basse des Cortes, prenant la tête de l'opposition de gauche au gouvernements de centre-droit de l'UCD. Il reste député jusqu'en 2004, année où le PSOE fait son retour au gouvernement.
Il représente les socialistes aux premières élections générales libres de 1977 et 1979, à chaque fois terminant second derrière le centriste Adolfo Suárez.
Il devient président du gouvernement à l'issue des élections générales de 1982, qui avaient vu l'UDC s’effondrer, et conserve cette fonction durant quatre mandats (1982-1986, 1986-1989, 1989-1993 et 1993-1996).
Durant ses mandats, il conjugue réformes économiques libérales (privatisations, faibles impôts pour les entreprises) et réformes sociales (extension de la sécurité sociale) qui favorisent l'investissement mais déboucheront sur une grave crise économique dans ses dernières années de pouvoir, générant un taux de chômage de plus de 20 % et une forte augmentation de la dette. Il est l'un des promoteurs de l'Exposition universelle de Séville et des Jeux olympiques de Barcelone, deux manifestations qui se déroulent en 1992, et fait adhérer l'Espagne à la Communauté économique européenne. En 1993, il est lauréat du Prix International Charlemagne. ...
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