Jean-Jacques Beineix est un réalisateur, écrivain, dialoguiste, scénariste, producteur de cinéma et metteur en scène français né le 8 octobre 1946 à Paris et mort le 13 janvier 2022 dans la même ville.
Avec seulement six films à son actif, il est l'un des piliers du cinéma du look français. En 1982, il obtient le César de la meilleure première œuvre pour le film Diva et connaît son plus grand succès public, en 1986, avec 37°2 le matin adapté du roman de Philippe Djian. À partir des années 1990, il réalise et produit surtout des documentaires pour la télévision et le cinéma.
Jean-Jacques Beineix est le fils de Robert Beineix, directeur d'une compagnie d'assurances, et de Madeleine Maréchal. Élève au lycée Carnot, puis au lycée Condorcet de Paris, il s'inscrit en médecine après son baccalauréat.
Il abandonne la faculté de médecine après mai 1968, tente le concours d'entrée à l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) mais, classé 21e, il échoue.
En 1969, après des débuts dans la publicité — auteur, entre autres, du célèbre spot anti-Sida Il ne passera pas par moi, en 1987 —, il travaille comme assistant-réalisateur, notamment pour Jean Becker sur la célèbre série télévisée Les Saintes Chéries (1970), Claude Berri sur Le Cinéma de papa (1970), René Clément sur La Course du lièvre à travers les champs (1971) et Claude Zidi sur L'Animal (1977).
En 1977, Jean-Jacques Beineix réalise son premier court métrage, Le Chien de Monsieur Michel, récompensé par le premier prix au festival Off-Courts Trouville.
En 1981, Diva, son premier long métrage, est un succès populaire et connaît une belle carrière internationale. Malgré ses quatre César, dont le César de la meilleure première œuvre, le film suscite néanmoins le rejet d'une bonne partie de la critique, qui décriera durant toute la carrière du cinéaste un «esthétisme de pub». Dominique Besnehard, son ancien directeur de casting, dénonce le rôle des critiques de cinéma qui n'ont jamais été tendres avec lui: «La critique, quand elle décide, avant d'aller voir le film, de ne pas aimer, c'est un mal terrible.»
En 1983 sort La Lune dans le caniveau, tourné dans les mythiques studios de Cinecittà et monté dans ceux de Boulogne. Présenté au festival de Cannes 1983, le film, très mal reçu par les festivaliers et la critique — Beineix est même insulté — est un échec commercial.
En 1984, Jean-Jacques Beineix crée sa propre société de production, Cargo Films, afin de préserver son indépendance artistique. À partir des années 1990, il y concevra également des films documentaires.
En 1986, 37°2 le matin, le premier long-métrage produit par la société, sera un immense succès public. Adapté du roman éponyme de Philippe Djian, vu à sa sortie en France par 3,6 millions de spectateurs et parvenu depuis au statut de film culte, il révèle Béatrice Dalle, alors inconnue, aux côtés de Jean-Hugues Anglade. Nommé à neuf reprises aux César, 37°2 le matin fut également nommé à l'Oscar du meilleur film étranger.
En 1989, sort Roselyne et les Lions dans lequel Beineix lance à nouveau une inconnue, Isabelle Pasco, mais c’est encore une fois un fiasco critique et commercial: «Belle image, comme toujours, mais la magie n’opère pas dans un monde du cirque fantasmé, trop irréel.» ...
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