Maurice Clavel est un écrivain, journaliste et philosophe français né le 10 novembre 1920 à Frontignan (Hérault) et mort le 23 avril 1979 à Asquins (Yonne).
Fils de pharmacien, il va dans un premier temps adhérer à l’idéologie d'extrême droite, grossissant les rangs du Parti populaire français. Il entre dans l'administration vichyste en 1940, et finit par rejoindre la Résistance en 1942 dans la lutte armée contre les nazis sous le pseudonyme de Sinclair.
Né le 10 novembre 1920, Maurice Clavel est issu d’une famille dont le père est pharmacien. Dans ce milieu de petits commerçants languedociens ancré à droite, il milite au sein du PPF de sa ville natale, Frontignan.
Brillant élève, lauréat du concours général de philosophie, il intègre l'École normale supérieure de la rue d'Ulm. Là, il fait à la fois la connaissance du trotskiste Jean-Toussaint Desanti et du maurrassien Pierre Boutang. C'est ce dernier qui, nommé au secrétariat de l'Instruction publique, l’invite à venir servir à ses côtés le maréchal Pétain. Venant d’obtenir son certificat de morale et de sociologie à Montpellier, Maurice Clavel accepte, mais perd vite ses illusions. Tout en préparant une thèse sur Kant, il s’engage alors dans la Résistance sous le pseudonyme de «Sinclair» (1942). Il sort quatrième de l'agrégation de philosophie en 1942. À la tête des FFI d’Eure-et-Loir, il participe à la libération de Nogent-le-Rotrou, puis de Chartres où il accueille le Général de Gaulle sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame.
À la Libération, il dénonce l'épuration aveugle et tente de sauver les têtes de Brasillach et de Drieu la Rochelle. Il n’en est pas moins un fervent militant du RPF dont les critiques acerbes du régime communiste lui valent d’être accusé par le PCF d’être «la voix de Goebbels». Il fonde alors un journal, L'Essor, avec le concours d’Henri d'Astier de La Vigerie ou d’André Figueras. Parallèlement, il écrit des pièces mises en scène par Jean Vilar comme Les Incendiaires (1947) ou La Terrasse de midi (1949). Mais celles-ci s’avèrent des échecs et c'est brisé par sa rupture avec la comédienne Silvia Monfort qu’il accepte un poste de professeur au lycée Carnot de Dijon.
Peu apprécié par sa hiérarchie, il regagne vite l'univers du théâtre quand, en 1951, Jean Vilar le fait nommer secrétaire général du TNP. Mais sa pièce Balmaseda (1954), comme son premier roman Une fille pour l’été (1955) s’avèrent être encore des échecs.
À partir de 1955, il entame sa carrière de journaliste dans les colonnes de Combat. Protestant, entre autres, contre l'invasion de la Hongrie par les chars soviétiques (1956) et l’usage de la torture en Algérie, il s’engage aux côtés des gaullistes de gauche de l’Union démocratique du travail en 1959.
Parallèlement, il renoue avec l'enseignement, et occupe le poste de professeur de philosophie, au lycée Camille Sée et au lycée Buffon à Paris, dans les années 1960-1968.
Avec Emmanuel Berl, il anime aussi une émission radiophonique quotidienne (Qui êtes-vous?).
Mais le refus des responsables de la radio d’accorder à Jean Daniel un droit de réponse sur l’Algérie l’amène à leur donner sa démission. L’année suivante, il cesse aussi de collaborer régulièrement à Combat après avoir publié «Le temps de Chartres». ...
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