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  • NAISSANCE 05/07/1949
  • DÉCÈS 12/12/1986
  • Pays France
  • FILM 1

Alain Pacadis

Alain Pacadis, né le 5 juillet 1949 à Paris 19e et mort le 12 décembre 1986 à Paris 8e, est un journaliste et auteur français.

Alain Pacadis naît en plein baby boom, d'un père grec immigré en France en 1927, et d'une mère française de religion juive, miraculeusement rescapée des rafles. La famille vit au 95 rue de Charonne à Paris. Ce sera son adresse toute sa vie.

Son père meurt en 1966, usé par des années d'efforts. Alain, fils unique, reste seul avec une mère qui le protège jusqu'à l'étouffement. C'est un enfant solitaire, sérieux, au physique ingrat, passionné d'uniformologie et de batailles historiques. Après son baccalauréat, élève studieux, il suit les cours de l'École du Louvre et de l'Institut d'art et d'archéologie.

C'est avec mai 68 qu'il découvre une certaine liberté, se liant d'amitié avec d'autres étudiants. Le 6 mars 1970, sa mère se suicide. Dans les quelques mots qu'elle lui laisse, elle explique qu'elle met fin à ses jours pour que son fils soit enfin libre. Cette disparition hantera Alain Pacadis toute sa vie. Effondré, il sombre dans un laisser-aller physique et une peur pathologique de la solitude qui ne le quitteront plus.

Il se recrée une famille auprès de quelques amis avec lesquels il part en Crète, puis comme de nombreux jeunes gens à l'époque, il prend la route de Goa. En Turquie, puis en Afghanistan, il découvre la drogue et passe des journées à fumer du kif. Finalement, à court d'argent, il s'arrête à Kaboul et rentre à Paris.

Au début des années 1970, Pacadis délaisse ses études et ne suit que les cours qui l'intéressent, comme ceux d'Olivier Revault d'Allonnes ou de Bernard Teyssèdre. Par ailleurs, il fréquente des organisations telles que Vive la révolution ou le Front homosexuel d'action révolutionnaire (FHAR), et plus particulièrement les Gazolines, avec Maud Molyneux, Marie-France ou Paquita Paquin et surtout Dinah, jeune femme trans avec laquelle il va vivre plusieurs années d'amours tumultueuses.

Pacadis se prend de passion pour Andy Warhol, le Velvet Underground et Nico qu'il a rencontré en 1970. Souvent crasseux, il prend de plus en plus de drogues, fréquente en dilettante l'UER d'Arts plastiques de l'université Paris-I où il parfait sa culture underground. Pour lui, le mouvement hippie a fait long feu, et il est désormais fasciné par l'underground new yorkais.

L'année 1973 est importante pour Pacadis: d'abord, il signe son premier article dans le nouveau et éphémère journal Le Saltimbanque, émanation dissidente d'Actuel; ensuite, il rencontre celui qui deviendra à la fois son maître et son meilleur ami, Yves Adrien, qui écrit à l'époque dans le magazine Rock & Folk.

Avec Marc Zermati, employé de l'Open Market, Pacadis et Adrien seront parmi les premiers à couvrir la naissance d'un mouvement qu'on n'appelle pas encore punk. Pour l'heure, ils se font l'écho de toute une scène rock encore inconnue en France: David Bowie (album Aladdin Sane), les Stooges (album Raw Power), les New York Dolls ou Lou Reed (album Berlin). ...

Source: Article "Alain Pacadis" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.

Alain Pacadis

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