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  • NAISSANCE 24/12/1888
  • DÉCÈS 04/08/1963
  • Pays France
  • FILMS 22

Palmyre Levasseur

Palmyre Levasseur fait partie de cette vaste armée des sans-grades, des obscurs du cinéma français, qui n’ont jamais de nom et à peine un visage et qui surgissent au coin d’un écran, le temps de dire «Madame est servie» ou «M. Untel, troisième gauche», avant de s’éclipser furtivement, jusqu’au film suivant. Née Palmyre Augustine Thiou, la veille de Noël 1888, à Cuvergnon dans l’Oise, elle aborde le cinéma la quarantaine accomplie, et n’apporte rien qui lui permette d’atteindre la renommée, ni son âge trop accusé ni son physique défraîchi de femme du peuple fatiguée.

En près de trente années de carrière, Palmyre Levasseur apparaît dans plus de cent films, et crayonne des silhouettes à peine entrevues. Des concierges et des logeuses, bien sûr, tout un petit monde disparu de commères jabotantes, dans «Baccara» (1935) de Yves Mirande; «Dernière jeunesse» (1939), de Jeff Musso; «Adrien» (1943), une des rares réalisations de Fernandel; ou encore «Sombre dimanche» (1948) de Jacqueline Audry, avec Michèle Alfa. Ombre anonyme, qui se glisse au fond de l’écran, Palmyre Levasseur, privée le plus souvent d’identité, fait au cinéma tous les métiers que ces temps misogynes laissent aux femmes: la voilà domestique, dans l’inénarrable «Tricoche et Cacolet» (1938) de Pierre Colombier, où elle tire son épingle du jeu en servant Fernandel, qui joue ici les détectives, cuisinière dans «L’homme qui cherche la vérité» (1939) de Alexandre Esway, avec Raimu, bistrotière dans «L’héritier des Mondésir» (1939) de Albert Valentin, où elle retrouve Fernandel, blanchisseuse dans «Signé illisible» (1941) de Christian Chamborant, ou même acheteuse de mouchoirs dans «Au bonheur des dames» (1943) de André Cayatte. On le voit, d’humbles tâches, qui confortent l’image d’une Palmyre Levasseur reléguée derrière ses fourneaux ou confinée dans sa loge, réduite à astiquer son parquet ou à repriser ses bas.

De temps à autre, on consent à lui donner un nom, et donc une existence un peu moins précaire: elle est Rosalie dans «Le coupable» (1936) de Raymond Bernard, avec Pierre Blanchar ou la femme Grossetête, un des témoins de la fameuse «Affaire du courrier de Lyon» (1937) de Maurice Lehman et Claude Autant-Lara. On la voit aussi dans un film régionaliste du picard Léopold Simons, «Le fraudeur» (1937) avec Ginette Leclerc. Deux ans plus tard, dans «Les otages», de Raymond Bernard, elle interprète la femme du grand Saturnin Fabre, qui incarne ici un châtelain que le maire du village, son vieil ennemi, désigne avec lui comme otage, sur l’exigence des Allemands.

Palmyre Levasseur

Films (22)

L'Innocent
L'Innocent
Sombre dimanche
Sombre dimanche
La logeuse
Le Déserteur
Le Déserteur
(uncredited)
L'Affaire du courrier de Lyon
L'Affaire du courrier de Lyon
The woman Grossetête
Une histoire d'amour
Une histoire d'amour
The fortune teller (uncredited)
Le Destin exécrable de Guillemette Babin
Le Destin exécrable de Guillemette Babin
Dame Pasquier (uncredited)
L'Héroïque monsieur Boniface
L'Héroïque monsieur Boniface
La logeuse
Les Musiciens du ciel
Les Musiciens du ciel
Le Ruisseau
Le Ruisseau
Les Amants de Vérone
Les Amants de Vérone
Drôle de noce
Drôle de noce
The concierge
Docteur Laennec
Docteur Laennec
Angélique
Douce
Douce
La patronne de l'hôtel
Le Coupable
Le Coupable
Rosalie
Par la fenêtre
Par la fenêtre
Dernière jeunesse
Dernière jeunesse
Tire au flanc
Tire au flanc
La caissière
Les Premières Armes
Les Premières Armes
Les Fruits sauvages
Les Fruits sauvages
(uncredited)
Adieu chérie
Adieu chérie
Quatorze Juillet
Quatorze Juillet
La mère d'Anna (uncredited)
Le Roi des camelots
Le Roi des camelots
La concierge (uncredited)