Germaine Justine Sigoillot dite Germaine Lix, née le 26 décembre 1893 à Paris 12e et décédée le 3 février 1986 à Richebourg, est une actrice et chanteuse française.
De représentations en représentations dans des petites boîtes de nuit au public peu nombreux, sa carrière commence à frissonner en 1924, elle a alors 31 ans et à l'occasion de son premier Olympia (en avril), Henri Jeanson, qui n'est pas ce que l'on peut appeler une "tendresse", dira dans Paris-Soir : "...Robe verte, cheveux blonds, sourire rose ... la grâce, l'esprit, la puissance, la sensibilité de Germaine Lix sont des dons qui n'échappent pas à l'attention de la foule. Le public l'acclame, et il a raison. Elle a la souplesse de talent de Fréhel et d' Yvette Guilbert... elle ira loin...".
Trois ans passent au cours desquels elle enregistre (chez Gramophone) une vingtaine de titres confidentiels - si l'on excepte "Mon anisette", un de ses "tubes" que ne dédaigneront pas Anna Thibaud et Emma Liébel. Il lui faut attendre décembre 1927 pour (enfin) enregistrer, chez Pathé, un autre "tube" "Tu payes un bock ?" et y réenregistrer "Mon anisette".
Dès lors, le Concert Mayol lui ouvre ses portes et ce jusqu'en décembre 1935 où elle est encore du programme de Nus en Folies (sic).
En 1931, elle choisit l'Algérie pour faire son grand retour - après trois ans passés loin des scènes. "(...) la chanson m'a reprise.." dira-t-elle. Puis la scène encore, le cabaret, la radio. A partir de 1933 et jusqu'aux premières années de la Seconde Grande Guerre, on la voit au cinéma (voir ci-dessous). Fin 1938, on l'entend au Coliséum, à l'Européen, au Capri, à la Lune Rousse...
Sur scène et lors des enregistrements, Germaine Lix est accompagnée par des orchestres de premier plan comme ceux de Léon Raiter, Godfroid Andolfi, Wal-Berg, Jean Lenoir, Albert Valsien, Maurice Cariven ou de façon plus intimiste, par des solistes de renom Godfroid Andolfi (piano), Fredo Gardoni (accordéon)...
Au cinéma
Madame Pardignon dans Plein aux as de Jacques Houssin, en 1933, elle est Madame Blandin-d'Ombelles dans Tire au flanc [*] d'Henry Wulschleger, la même année. Elle sera (évidemment !) la chanteuse du valet de coeur (Le) [**] de Jean Choux, un an plus tard. En 1935 on la voit dans un court métrage de Robert Boudrioz, Conscience, puis viennent Les Demi-vierges de Pierre Caron, en 1936, la chanteuse encore dans Maria de la nuit de Willy Rozier et Notre-Dame d'amour de Pierre Caron, la même où elle incarne Félicité Pastorel. En 1938, Madame Lemonnier dans Si tu reviens de Jacques Daniel-Norman, en 1939, la chanteuse(toujours !) et mère de Reda Caire (de treize ans son cadet !) dans Le jour se lève de Marcel Carné, en 1942, Madame Bréchaud dans Le Prince charmant de Jean Boyer, avec une toute jeune Simone Signoret qui en est à son deuxième film. La même année et avec le même réalisateur on la retrouve en Madame Lourmel dans Romance de Paris.