Jean Alfred Villain-Marais, dit Jean Marais, né le 11 décembre 1913 à Cherbourg (Manche) et mort le 8 novembre 1998 à Cannes (Alpes-Maritimes), est un acteur français. Actif au théâtre comme au cinéma, il fut également metteur en scène, écrivain, peintre, sculpteur, potier et réalisait la plupart de ses cascades. Il reçut en 1993 un César d'honneur.
Jean Alfred Villain-Marais est officiellement le fils d'Alfred Villain-Marais (1882-1959) et d'Aline Marie Louise Vassord (1887-1973), selon l'extrait de l'acte de naissance no 756/163, ville de Cherbourg.
Biographe de l’acteur, Sandro Cassati précise que la mère de Jean, d’origine alsacienne, fut recueillie par sa tante, Joséphine Bezon, et prit le nom d’Henriette Bezon, nom officiel qu’elle utilisa pour son mariage le 20 octobre 1905, à Neuilly-sur-Seine. Le couple s’installe à Cherbourg où le mari ouvre son cabinet de vétérinaire. Un premier garçon, Henri, naît le 19 décembre 1909 puis, en 1911, une fille cadette qui décède deux ans après. Inconsolable de la perte de cet enfant, la naissance de Jean, en 1913, est considérée par sa mère comme un simple enfant de remplacement qu’elle habille en fille jusqu’à l’âge de deux ans. En 1914, le père est envoyé sur le front de Verdun. En 1918, il revient grièvement blessé et reçoit la croix de guerre. Ses deux fils, âgés respectivement de neuf et cinq ans, ne le reconnaissent pas et l’appellent «Monsieur». Henriette décide de quitter son mari, sous un prétexte fallacieux, et part vivre en région parisienne avec ses deux fils (Henri et Jean), sa mère et sa tante Joséphine, au Vésinet, puis à Chatou, craignant qu’on la retrouve, qu’un divorce soit prononcé (ce qui ne fut jamais le cas) et qu’on lui retire la garde des enfants. Le petit Jean, en costume marin, n’a fait qu’entrevoir son père disparut de la vie du petit bonhomme blond comme il y était entré, à la vitesse de de l’éclair. C’est une famille à dominante féminine qui veille sur lui.
Comme Henriette est souvent absente, le petit Jean lui écrit alors des lettres d'amour mais c'est sa tante Joséphine qui inscrit l'adresse sur l'enveloppe et lorsqu’il reçoit des lettres maternelles celles-ci sont toujours décachetées. Il comprendra plus tard le secret de sa mère: kleptomane, elle effectuait des séjours en prison. Se faisant appeler Morel, elle adopte le prénom d'Henriette puis de Rosalie. La relation mère-fils, complexe, passionnée et intense, va se faire plus forte encore du fait de l’absence du père. Jean Marais ne le reverra que près de quarante ans plus tard; sa mère lui avouera alors que son vrai père était en fait son parrain, présenté comme étant son oncle, Eugène Houdaille, version par la suite contredite par un ami médecin de son père, le docteur Hervé. ...
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