Abraham Hosseinoff, dit Robert Hossein, est un réalisateur, acteur, scénariste, dialoguiste et metteur en scène français, né le 30 décembre 1927 à Paris 12e (Seine) et mort le 31 décembre 2020 à Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Robert Hossein naît le 30 décembre 1927 à Paris 12e (Seine). Son père, André Hossein (né Aminoullah Hosseinoff) (1905-1983) est un compositeur d'origine irano-azéri, de confession zoroastrienne, né russe en 1905 à Samarcande (ou à Achgabat). Minkowski, son grand-père maternel, juif, doit sa survie à sa générosité: au moment de la révolution russe, il réussit à s'échapper et à gagner Berlin avec sa femme et sa fille Anna grâce à la clémence des étudiants prorévolutionnaires nourris par ses soins pendant les années précédant la révolution. Sa mère, Anna Mincovschi est une comédienne native de Soroca (Bessarabie, ville en Moldavie aujourd'hui).
La famille loge au dernier étage, rue de Vaugirard et vit très modestement. «Je suis né pauvre avec une cervelle de riche.» Robert Hossein est placé en pension par ses parents, mais se retrouve fréquemment renvoyé lorsque ses parents sont dans l'incapacité de régler la pension. Il arrête l’école après le certificat d’études primaires, regrettant par la suite de n'être qu'un «autodidacte».
Au moment de la fin de la Seconde Guerre mondiale, il vivote dans le quartier Saint-Germain-des-Prés où il croise Jean-Paul Sartre, Jean Genet ou Boris Vian. Il cherche à se lancer dans le métier de comédien et, pour cela, suit très tôt des cours de théâtre, auprès notamment de René Simon et de Tania Balachova. Ses débuts sont modestes, en 1948, il commence à obtenir de petits rôles au cinéma, faisant de la figuration dans le film Le Diable boiteux de Sacha Guitry. Grâce à un rôle dans la pièce Les Voyous qu’il écrit et met en scène au théâtre du Vieux-Colombier, il obtient ainsi son premier succès d'estime à seulement 19 ans.
Il se dirige un temps vers la mise en scène et fait briller le théâtre du Grand-Guignol de ses derniers feux, en association avec Frédéric Dard, avec notamment Docteur Jekyll et Mister Hyde, La Chair de l'orchidée d'après James Hadley Chase, ou encore L'Homme traqué, d'après Francis Carco.
Il prend en charge en 1970 le théâtre populaire de Reims, expérimentant un théâtre traité comme un véritable spectacle cinématographique, usant de l'accroche «du théâtre comme vous n’en voyez qu’au cinéma.».
En 1973, Isabelle Adjani joue avec sa troupe La Maison de Bernarda Alba de Federico García Lorca, qui la consacre (elle entre à la Comédie-Française aussitôt après). Robert Hossein l’avait repérée dans un café proche du Conservatoire à Paris et réussi à convaincre les parents de la jeune comédienne à la laisser partir pour Reims.
Outre Isabelle Adjani, il fait jouer toute une génération montante de jeunes comédiens qui deviendront connus par la suite: Isabelle Huppert (Pour qui sonne le glas, d’après Ernest Hemingway), Anémone (La Prison, d’après Georges Simenon), Jacques Villeret (Les Fourberies de Scapin, de Molière) et Jacques Weber (Crime et châtiment et Les Bas-Fonds). ...
Source: Article "Robert Hossein" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.
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