Les Pennacs : Un air de famille

On ne peut pas dire que j’ai passé un mauvais moment – ni un excellent, d’ailleurs ; j’ai passé un moment, voilà tout… L’enquête est simple, sans énorme surprise, et les quelques surprises sont amenées en douceur, pas de choc, pas de révélation fracassante ou étonnante. « Tu sais, la nana qui était morte, en fait, ben faut croire, on vérifie, mais en fait, elle n’est pas morte ». On lève un sourcil, on se dit « ah », et voilà… Là où un Boileau-Narcejac 70 ans plus tôt nous aurait fait frémir en distillant la révélation à coup d’apparitions furtives qui laissent planer le doute. Bref, un choix de la tranquillité qui va jusque dans les personnages (père et fille ne s’aiment pas mais ne se haïssent pas, ne se parlent pas mais ne se cachent rien). Une sorte d’entre-deux un peu mollasson qui fait que ça se passe parce que c’est cohérent, il n’y a pas de longueur, mais ça manque d’un peu de punch…