Quels voeux feriez-vous ?
Alithea Binnie, bien que satisfaite par sa vie, porte un regard sceptique sur le monde. Un jour, elle rencontre un génie qui lui propose d’exaucer trois vœux en échange de sa liberté. Mais Alithea est bien trop érudite pour ignorer que, dans les contes, les histoires de vœux se terminent mal. Il plaide alors sa cause en lui racontant son passé extraordinaire. Séduite par ses récits, elle finit par formuler un vœu des plus surprenants.
Commentaires (17)
Je recommande la lecture de la nouvelle dont ce film est adapté, c'est assez différent (le récits du génie prennent moins de place et il y a plus de développement d'Alithea au début, avant sa rencontre avec le génie). L'autrice, AS Byatt est très érudite et ça se sent! (et puis le génie est vert au début et change de couleurs au fil de l'histoire!)
un peu Space, mais bien aimé les différentes histoires, les images sont super belles et c’est assez intéressant y’a Vibe un peu mystique sympa mais ça pourrait être Too Much
Joli conte, très prenant. Petite critique néanmoins quant aux personnages des deux voisines qui n’apportent rien à l’histoire et qui sont caricaturales à souhait.
Très beau, très enchanteur... Ce film m'a transporté dans un monde magique et plein d'amour
Magnifique film que ce soit le scénario, l'acting, le visuel et très original. J'ai adoré !
Joli conte en effet. Super casting, je ne me suis pas ennuyée. 👌
Une merveille, j'ai a-do-ré ❤️ !
Un film doux, un film triste, un film beau et qui fait réfléchir et rend nostalgique à la fois. Un film à ne pas louper, laissez-vous emporter par la magie du récit et par sa puissance. Vous ne le regretterez pas !
Un film philosophique sur le sens de l'amour. Qu'est-ce vraiment ? Les différentes histoires nous en propose plusieurs versions. Mais un amour basé sur l'emprise n'est pas l'amour et tout cela est clairement exprimé, le seul amour se fait dans la liberté de chacun. Une belle morale pour ce conte.
Une balade poétique qui compose entre fresque mythologique et huis-clos intimiste. Casting dont le talent n'est plus à prouver. Réalisation sublime et histoire magnétique.
Très beau film. Certains plans sont des fresques animées. Une belle histoire qui mérite que l’on prenne le temps de la voir.
Un film magique et magnifique, tout y est tellement envoûtant. C'est une merveilleuse histoire !
Une jolie histoire improbable et poétique à souhait (s) ! L’alchimie entre Tilda et Idriss est superbe ( surtout Idriss rhâââ lovely 😍) Je me suis laissée embarquer et j’ai passé un joli moment. Je recommande
Un film de génie, un hymne à la poésie et à l’amour, on se laisse entraîner dans l’imaginaire des rêves, on ne sait pas si le djin existe vraiment au final, on sent bien que c’était un chef-d’œuvre mais chacun en tire ses propres enseignements ou par rapport à son expérience et sa vie personnelle, beaucoup de monde l’a déjà mis dans son top des meilleurs films de l’année 2022
Encore un exemple de "une bonne idée mal exécutée ne fait pas un bon film". À la base, l'histoire commence sur un chouette point de départ : la rencontre entre une narratologue et un djinn vieux de 3000 ans enfermé dans une bouteille. Le film raconte la vie du djinn (surtout ses échecs...) et parle en sous-texte du pouvoir des histoires. Visuellement c'est pas dingue : CGI a gogo, pas mal de kitch dans les décors et costumes (on sauvera la chambre de Zefir très réussie), mais le film raconte les histoires du djinn à la manière des contes et légendes, donc pourquoi pas, ça passe. Là où c'est vraiment dérangeant, c'est dans l'utilisation des "tropes" 1000 fois vus et revus : les personnages féminins sont très sexualisées à l'image (façon "male gaze"), les orientaux sont cruels, les gros.ses sont forcément stupides et maladroits... Comment on peut encore faire un scenar aussi claqué au sol en 2022 ? Le duo d'acteurs principaux s'en sort bien, mais les autres sont surtout des figurants illustrant les histoires du Djinn, donc ça joue peu/mal. Ça passera pour un dimanche soir à la télé, mais sans plus.
Les histoires, le conteur, l’acte de narration peuvent-elles faire sens de l’amour ? Voilà la question que pose ce film. Il s’appuie pour cela d’un ensemble de ficelles scénaristiques antiques et récentes appelant à la métafiction et à la mise en abime pour questionner le sens de la fiction et de l’amour. Il s’agit là d’une théorie clairement énoncée par le personnage principal : la fiction permettait de faire sens d’évènements naturels impossibles à expliquer autrement, mais la science progresse et rendent les histoires obsolètes. Le Djinn propose à l’héroïne de lui accorder trois vœux, sans quoi il ne serait jamais libéré de sa lampe magique. Mais la femme est assez intelligente et connaît bien toutes ces histoires. Il décide ainsi de lui raconter sa vie et ses circonstances pour la convaincre. D’une part, nous sommes pris dans une tapisserie d’histoires, de narrations, de mises en abimes... Le film fait appel à un univers inconnu, celui de l’orient, et à des forces mystiques, représentées par de la fumée – elles sont sans forme, en opposition au monde connu et géométrique dans lequel vit le personnage principal. Toute l’ambition du Djinn, ainsi que d’Alithéa, est d’expliquer l’amour – de lui donner sens. Par le simple acte de regarder ce film, nous sommes déjà participants, volontaires, de cet acte. Les histoires sont narrées clairement, « contées », par une voix posée, intéressante, intriguante, qui fait appel à tout un tas de procédés de conteurs – littéraires comme cinématographiques... Le réalisateur a fait le choix de ne pas accorder trop de parole aux personnages contenus dans les récits enchassés, les laissant ainsi conserver leur qualité d’êtres d’encre et de papier. Bref, à première vue, le pari est réussi. Cependant, de nombreux obstacles s’opposent aux personnages. Le doute d’Alithéa, nourri par ses propres lectures, l’empêche de formuler ses vœux. L’amour lui-même est multiple : il est luxure, mensonge, passion... Il n’a pas d’âge, pas de limites de temps ou d’espace... Il peut être comme une prison pour tous les partis impliqués. Il est intéressant de noter que le titre du film en anglais se réfère à l’amour comme « Longing » (le désir) : il n’est jamais pleinement réalisé, ni satisfait. Le langage est mensonge, déception, et Alithéa lutte constamment pour être certaine de ne pas tomber dans les pièges, vrais ou imaginés, du Djinn. Elle lutte également contre ses propres sentiments : veut-elle vraiment rester seule ? A-t-elle le droit de faire preuve d’avarice ? N’est-ce pas trop demander que l’amour ? La situation narrative est inversée de nombreuses fois, notamment quand Alithéa narre sa propre vie à la troisième personne et écrit un récit « fictif » de sa vie avec le Djinn. Les conventions sont bafouées de nombreuses fois, avec des vœux pas toujours accomplis comme on aurait pu s’y attendre, ou pas réalisés du tout... De nombreux coups du sort dont souffre le Djinn. La forme du film « non-canonique » montre bien l’échec de l’homme à expliquer l’amour. Il semble ainsi que la connaissance soit vouée à l’échec, comme avec Zéphir, ou même simplement avec le sort du Djinn vers la fin du film. L’homme veut la connaissance, mais la connaissance fait disparaître l’inconnu, tout en ne l’expliquant pas pleinement - et elle semble aliéner les "savants". Enfin, il semble que l'acte de narration soit fermement posé comme celui d'un être vivant, faillible au même titre que les reste de l'humanité, même le Djinn - le conteur n'est donc pas le "voyant" et "guide" mais un simple être humain essayant de faire sens du monde, ce qui paraît aboutir en un échec. Au final, le film ne souhaite délibérément pas donner de réponse. « L’accord » entre le Djinn et Alithéa montre bien ce qu’est l’amour : le désir, les moments courts, la vie saccadée et interrompue, mais cela semble être « assez ». En ce qui me concerne, le film a certains défauts – notamment certains décors - mais il fait preuve d’assez d’intelligence pour me satisfaire.