Entre 2012 et 2017, Carsten Stormer a couvert pour la presse allemande et internationale le conflit syrien. En plus de quinze mille images, le correspondant de guerre a saisi avec son appareil photo ce qui restait de vie sous les décombres de villes syriennes ravagées par les bombes. À Alep, il capte l’afflux incessant de blessés à l’hôpital, la longue file d’attente devant une boulangerie ou l’action des casques blancs, ces civils constamment exposés au danger pour sauver les autres. À Zabadani, près de la frontière avec le Liban, il rencontre l’équipe du journal révolutionnaire Oxygen, risquant pour cela d’être enlevé à tout moment par les soldats du gouvernement. Dans la bouche des Syriens que Carsten Stormer croise sur son chemin et qui ont, eux, la chance d’être encore vivants, une question revient sans cesse : "Pourquoi personne ne nous aide ?"