Acclaimed as "THE FEAR OF THE YEAR"
Cinq étrangers à bord du train sont reliés par une diseuse de bonne aventure mystérieuse qui leur propose de lire leurs cartes de Tarot. Cinq histoires distinctes se déroulent: Un architecte retourne à son domicile ancestral pour trouver un loup-garou assoiffé de vengeance, un médecin découvre que sa nouvelle femme est un vampire, une plante envahie une maison, un musicien s'implique avec le vaudou, un critique d'art est poursuivi par une main désincarnée.
Commentaires
C'est parfois mal joué, souvent mal cadré, et ça ne m'étonnerait pas que certaines vues extérieures du train soient des stockshots vu la différence du grain de l'image. Christopher Lee surjoue comme à son habitude, et même la maquillage est outrancier. MAIS voilà : tous ces défauts - qui sont exactement les mêmes que ceux qu'on peut reprocher aux classiques de la Hammer - n’entachent pas tant que ça les points forts du film. Certains plans sont beaucoup plus travaillés que d'autres (il y a une véritable inégalité à ce niveau : le cadrage catastrophique dans la première partie en huis clos devient bien mieux maîtrisé lors de l'apparition du manoir du premier sketch), et la musique, très standardisée pour ce genre de films, est certes basique mais efficace pour ce genre de production. Déjà, l'idée d'un film segmenté, avec une partie centrale en huis clos (le train) et des sketches parallèles concernant chaque personnage en extérieur, fonctionne très bien : ce choix de mise en forme instaure un rythme et permet de ne jamais vraiment avoir envie de "décrocher" (rappelons par ailleurs que le film date de 1965; le film à sketchs n'était pas encore si fréquent). Le casting est une pléiade des acteurs de l'époque, qui souvent surjouent, mais dont le capital sympathie fonctionne toujours. Bref, on a finalement droit à un sympathique petit film bourré de défauts, ayant eu beaucoup d'influence sur les grands cinéastes d'horreur des années 70/80 (Joe Dante, Tobe Hooper). On pourrait d'ailleurs parler d'une sorte de "Body Bags" avant l'heure, avec les thèmes chers au cinéma d'épouvante de l'époque : cartomancie, lycanthropie, plante tueuse, etc. Un bon film pour débuter une soirée d'Halloween, en somme ! A voir cependant uniquement en VOST, la VF - doublée pour la première fois dans les années 2000 - étant absolument bâclée. PS : quand on voit les remakes de films d'horreur pourris qu'on se tape à l'heure actuelle, on se dit que "Le train des épouvantes" mériterait clairement d'avoir son propre remake mi-épouvante mi-comédie (comédie, pas parodie !) en direct-to-dvd, avec un réalisateur différent pour chaque segment. Je pense par exemple à Joe Dante pour le premier segment, étant donné qu'il lui a beaucoup inspiré Hurlements !