Mère divorcée, Eva se passionne pour son métier de masseuse. Très attachée à sa fille, elle redoute le jour – désormais imminent – où celle-ci va quitter la maison pour aller à l’université. A l’occasion d’une soirée, elle rencontre Albert, un homme doux, drôle et attachant qui partage les mêmes appréhensions qu’elle. Tandis qu’ils s’éprennent l’un de l’autre, Eva devient l’amie et confidente de Marianne, une nouvelle cliente, ravissante poète qui semblerait parfaite si seulement elle n’avait pas un énorme défaut : dénigrer sans cesse son ex-mari. Soudain Eva en vient à douter de sa propre relation avec Albert qu’elle fréquente depuis peu.
Commentaires
Comment ça se fait que je n'en avais jamais entendu parler? Quel film! J'apprécie particulièrement à quel point le scénariste est prêt à rendre ses personnages détestables. Eva se montre cruelle, hautaine, méprisante et égoïste, ce qui est difficile à écrire pour un protagoniste, parce qu'il faudrait en théorie que les spectateurs s'attachent au personnage principal et veuillent le voir réussir. Il dépeint également une belle vision de l'amour: la peur de la solitude et de l'échec peuvent mener à chercher des défauts à son partenaire, et cela va à l'encontre du principe même de l'amour, qui est d'apprendre à connaître l'autre personne. L'acteur qui interprète Albert et dont j'oublie le nom est absolument génial! Il a ce qu'il faut d'humanité et de faiblesse pour ne pas le transformer en caricature de sainteté, un homme que le monde aurait choisi de mépriser à cause de son poids et de ses quelques défauts. Il commet de nombreux manquements, et n'est pas un héros, mais c'est un homme bien, charmant et généreux, ce qui est rare dans les films: les gros sont souvent soit trop bons, soit trop cons. Lui, il est juste charmant, avec ses défauts.