La bonne humeur, même aux pires moments, n'y perdait jamais ses droits !
Dans le Stalag 17, un camp de prisonniers près du Danube, plus de 600 pilotes américains sont incarcérés. Toutefois, l'ambiance est bonne. Les plaisanteries contre les officiers allemands vont bon train, les jeux et paris ne manquent pas. Mais un jour, la tentative d'évasion de Manfredi et de Johnson échoue lamentablement. La trahison ne fait aucun doute. Les Allemands devaient forcément avoir eu connaissance de l'existence du tunnel par lequel les malheureux comptaient prendre la poudre d'escampette. Soudain, l'ambiance se dégrade, tout le monde se surveille et chacun cherche le traître. Les soupçons se portent sur un sergent au caractère cynique, JJ Sefton. À tort ou à raison…?
Commentaires
Regarder un film 70 ans après sa sortie, c’est étonnant. D’un côté, on réalise que l’époque n’a pas totalement changée : les dialogues, le réalisme, la réalisation n’ont pas vieilli comme du vieux français et on pourrait croire ça moins vieux… D’un autre côté, il y a ce petit côté caricatural des années 50, Robert Strauss qui ressemble à Fernandel dans ses excès, une impulsivité de comédiens et des changements de réaction ultra-rapide sans subtilité qui peuvent faire adorer quelqu’un qu’on haïssait trois secondes plus tôt… Cela étant, tout est bien mené et on passe un excellent moment dans ce quasi huis clos (plus facile à réaliser puisqu’il vient d’une pièce de théâtre…) avec sans cesse des petites idées ici et là, des sujets qui relancent l’intérêt sur une trame où l’on recherche un traitre, trame efficace… Histoire d’évasion, de prisonnier, rien de particulièrement original depuis mais agréable à regarder, surtout avec le ton résolument badin que Wilder a voulu donner en mettant des allemands lourdauds, amusants et un peu bête dans des privations assez fantoches et pas très douloureuses pour nos américains bien portants et quasi grassouillets…