Comment peut-on, lorsqu’on est une puissante avocate, passionnée par l’argent, la gloire personnelle, la grande cuisine et la fourrure, se faire passer, le temps d’un dîner, pour la plus aimable des humanistes végétaliennes ? Cela paraît bien complexe, mais c’est pourtant ce que Christine, jeune étudiante en sociologie, va demander à sa mère Jacqueline pour tenter de partir en mission humanitaire. La passion soudaine de Jacqueline pour le petit Nelson, lapin nain de son état, suffira-t-elle à faire oublier les activités troubles de notre héroïne ?
Commentaires
Je finis par croire que je suis un vieux con qui est resté bloqué pour le boulevard à l’époque de Feydeau… Alors oui, c’était bête, souvent un époux ou une femme trompée, des gens qui ne doivent pas se croiser et du quiproquo… Là, on est dans la comédie contemporaine. Donc, une base qui ne tient pas la route : une fille qui demande à ses parents riches de se faire passer pour des pauvres végétaliens afin de partir en mission humanitaire. Je n’arrive même pas à savoir comment prendre le truc pour le comprendre ou y croire. Genre, on a besoin de pareils stratagèmes pour partir ? On n’accepte pas les riches qui veulent aider ? On est obligé de présenter ses parents à la famille qui organise un voyage humanitaire ? Et ça ne serait pas mieux de partir avec un organisme reconnu qu’une famille de particuliers ? Ou alors elle veut vraiment partir avec ces gens-là, cette fille… Et leur mentir, c’est vraiment le meilleur moyen selon elle ?? Et elle croit vraiment que cette famille qui organise une mission ne pourra jamais vérifier que l’avocate ne s’occupe pas des cas dont elle parle ? Et donc, on part sur l’idée que cette famille est suffisamment conne pour avaler tout ce qu’on raconte ? Le grand-père qui a eu le bac à 12 ans et fait les Beaux-Arts en même temps que de hautes études ? Personne ne se pose de question ? Et on a droit à tous les clichés du type revenu avec son boubou et son accent d’Afrique, la femme végétalienne qui frise la Tourette parce qu’elle a mangé un peu d’œuf ? Tout est excessif, caricatural, pas crédible, bruyant, ça hurle sans arrêt… Et autant j’aime bien Chantal Ladesou, autant 1h45 de sa voix éraillée qui traîne toutes les syllabes, c’est insupportable.