Le Tableau volé

On ne peut pas dire que ce film ait tous les atouts pour lui et, pourtant, j’ai marché. Déjà, la trame est simpliste : on trouve un tableau, on va le vendre, the end. Ensuite, les personnages ne sont pas foncièrement attachants. Lutz est prétentieux qu’on a envie de lui coller des baffes ; Aurore la stagiaire mytho est à égorger ; Martin Keller le jeune est mou, on a envie de le secouer et ses potes ne servent à rien, pas plus que Nora Hamzaoui. Reste Léa Drucker qui est sympathique… Il y a des trucs, on se demande ce que ça vient faire là-dedans… Les lesbiennes, oui, bon, je ne me choque pas, mais à quoi ça sert ??? Rien. On sait pas pourquoi elles sont ensemble, ça ne mène à rien… Les potes du jeune, on se dit qu’ils vont faire quelque chose, une arnaque, une couennerie… Ben non, ils sont juste là… Le mec que la stagiaire suit et embête va avoir un rôle capital ? Que dalle, il est là, s’agite deux secondes (en jouant mal) et n’est plus là… Donc il y a un paquet de trucs dans ce film qui ne sont pas super accrocheurs. On pourrait se dire que ça va être une critique de la société, de l’art, des différences riches/pauvres (parce que trouver que 8 millions, c’est pas beaucoup, y’a matière…). Ben non, on flirte de façon anecdotique dans tous les sujets forts. Et pourtant, j’ai bien marché. Principalement parce que le sujet de la vente aux enchères est assez peu abordé et qu’on découvre tout un cheminement, des réflexions, un mode de vie que j’ai trouvé assez palpitant à suivre. Comme c’est bien joué – même si les personnages ne sont pas attachants – je me suis facilement immergé dans l’histoire qui vaut vraiment plus pour le sujet que pour la trame.

Pas passionnant, mais instructif donc intéressant.