Tatami

Un film horrible entre l’ambition d’une sportive hors-pair et le rappel de la politique de son pays. Prenant, Tatami mène le spectateur en haleine du début à la fin. Les 2 actrices sont juste parfaites !

Il est pas mal du tout, ce film. Je ne sais pas pourquoi en revanche. Parce que bon, l’histoire avec un côté Shönen de la compétition de judo est assez cousu de fil blanc. J’aurais même pensé qu’elle irait plus loin mais non. En tout cas, pas vraiment de surprises. Pas beaucoup plus dans la trame politique du film qui est à la fois répétitive et convenue, tout ce qui arrive tombe comme une rangée de dominos et on voit tout venir bien à l’avance. Les combats ne sont pas super palpitants pour quelqu'un qui n’y connaît rien au judo – c’est un peu comme dans les compet’ à la télé, les gens bougent, s’agitent, les commentateurs énoncent des termes incompréhensibles… L’image en noir et blanc est assez gratuite – oui, ça fait très joli, mais pourquoi ? Surtout quand les commentateurs ne cessent de répéter « en bleu sur le tatami »… Les flashs back n’apportent pas grand-chose… Bref, tout est assez prévisible et, en tout cas, quand ça arrive, je n’ai jamais eu le souffle coupé à me dire « diantre, je ne m’y attendais pas !!! ». Et pourtant, je suis bien rentré dedans. J’ai trouvé le jeu des comédiennes intense et prenant, j’ai trouvé le film dramatique (pour la dictature iranienne) et pleine d’espoir, j’ai trouvé intéressant en le découvrant que le film avait été coréalisé par une iranienne et un israélien, j’ai trouvé impressionnant que la comédienne non sportive se soit entraîné au point de se battre pour de vrai contre des vraies championnes olympiques, j’ai trouvé les plans serrés et le rythme prenant et étouffant. Bref, c’est pas une surprise mais c’est une belle qualité !