Simple comme Sylvain

Une histoire qui pose au final une question : peut-on s'ajuster avec une personne qui nous comble sur seulement une partie de notre être. Sylvain et Xavier sont complémentaires mais Sophia est une et les deux autres ne sont pas prêts à partager. Le film ponctué de pensées philosophique sur la définition de l'amour donne à voir la théorisation de ce qui se déroule dans le cœur de la protagoniste. Le montage est top.

Si vous aimez les expressions québécoises, le cul, la philo, Michel Sardou, le vin, les enfants pleins de vie, les fringues vintage, les scénarios structurés : ce film est fait pour vous. Si vous n’aimez rien de tout ça, allez-y quand même : le cocktail est détonant. Et je vais me relire du Charlebois.

Choisir entre mâle alpha et homme soja, entre nature et culture, entre passion et routine, c’est pas facile, et au milieu de ce choix, on se demande quelle est la nature de l’amour (titre en anglais qui est plus explicite que le français sur le sujet même si le français est beaucoup plus cool). Monia Chokri ne prétend pas nous donner la réponse mais nous montre à quoi ça peut ressembler d’essayer de la trouver cette réponse. Un des meilleurs couples que j’ai pu voir au ciné, dont l’alchimie est tangible (et qui sont tous les beaux hyper beaux faut le dire), compose avec un excellent scénario, accompagné d’une superbe BO et d’un travail de réal juste excellent de Chokri. On suit cette tranche de vie avec beaucoup d’humour et de sincérité, beaucoup d’ironie et de sous entendus, de l’émotion un peu aussi. L’histoire n’a en soi pas grand chose de nouveau ou d’original, mais c’est fait avec tellement de talent qu’on ne peut que se laisser emporter. Puis les dialogues sont géniaux. Et la fin est juste parfaite. C’est vraiment un régal.